Une « force de réaction rapide » européenne évoquée jeudi par Emmanuel Macron, destinée à des opérations telles que des évacuations de ressortissants de pays en crise, pourrait voir le jour l’année prochaine, a annoncé vendredi le ministre français des Armées.
“C’est un sujet clé et sur lequel j’espère que nous pourrons obtenir des résultats l’année prochaine, en étant très réactif et très rapide”, a déclaré Sébastien Lecornu lors d’un entretien à la chaîne de télévision France 2. Il a justifié ce projet par le fait qu’il y avait « de nombreuses crises sur lesquelles l’OTAN n’est pas compétente et sur lesquelles la France mène souvent seule des opérations ». Il a cité l’exemple de l’évacuation de ressortissants soudanais l’année dernière.
L’exemple du Soudan
“Nous avons lancé une opération à Khartoum, nous avons éliminé 1 080 nationalités, 1 000 personnes, 200 Français ou […] 250 de mémoire, dans lequel un important pont aérien a été mis en place avec des A400M, avec des bateaux. Il s’avère que c’était la France […] pratiquement seul », a-t-il expliqué. Il est naturel que ce fardeau, qui « a un prix, une valeur », soit partagé, a-t-il dit.
“Vous avez des missions qui sont militarisées, mais dont l’OTAN n’a pas besoin d’être informée pour de nombreuses raisons, et dont nous disons aujourd’hui +faisons-le en Europe+, et cela pour nous est du pragmatisme”, a-t-il ajouté.