Le spectre d’une nouvelle flambée des prix du pétrole commence à se dessiner. Dans un rapport publié ce jeudi, la Banque mondiale met en garde contre les risques que fait peser une potentielle escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient sur les prix de l’or noir.
Selon les économistes de l’institution basée à Washington, un conflit majeur dans cette région clé pour l’approvisionnement mondial pourrait propulser le baril de brut au-delà des 100 dollars.
Un niveau qui n’a plus été atteint depuis octobre 2023. Cette alerte fait suite aux récentes frappes israéliennes sur des cibles iraniennes en Syrie.
Un regain de violence qui a déjà provoqué un bref pic des prix du pétrole début avril avec le baril de Brent flirtant avec les 91 dollars.
Pour l’instant, la Banque mondiale table sur un prix moyen de 84 dollars cette année dans un scénario de tensions contenues.
Mais une conflagration plus large dans la région aurait un impact dévastateur bien au-delà du pétrole, estiment les experts.
« Un conflit majeur ferait également monter les prix du gaz naturel, du pétrole, des engrais et des denrées alimentaires, avec un effet très significatif sur l’économie mondiale et l’inflation. » alerte le rapport.
Cette perspective fait craindre un nouveau choc pétrolier, synonyme de menace sur le fragile processus de désinflation mondiale entamé il y a un an.
Selon la Banque mondiale, une accalmie des prix des matières premières a déjà largement contribué à la chute des prix ces derniers mois.
Mais les tensions géopolitiques s’améliorent, poussant les experts à appeler les banques centrales à rester “vigilant” face à des risques inflationnistes persistants.
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