Les agresseurs présumés du photographe de L’Union Christian Lantenois seront jugés en septembre

Les agresseurs présumés du photographe de L’Union Christian Lantenois seront jugés en septembre
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Deux hommes seront jugés par la cour d’assises des enfants de la Marne du 30 septembre au 3 octobre pour leur rôle présumé dans la très violente agression subie par Christian Lantenois, photographe à L’Union, le 27 février 2021, a-t-on appris de Source judiciaire. L’un des deux accusés étant mineur au moment des faits, l’audience se déroulera devant le tribunal des enfants, donc à huis clos, au sein du palais de justice de Reims.

Dans l’après-midi du 27 février 2021, Christian Lantenois, est entré L’Union en 1983, a été très violemment frappé par un jeune homme sorti du groupe qu’il photographiait dans le cadre d’un reportage réalisé dans le quartier de la Croix-Rouge à Reims. Ses blessures – notamment un très grave traumatisme crânien – ont longtemps fait craindre le pire. Il a passé quatre semaines dans le coma.

L’affaire a eu un retentissement national, plus particulièrement au sein de la cité des sacres, où des décennies de reportage ont fait de lui une figure familière, et, au-delà, dans l’ensemble de sa profession. Au Palais Bourbon, les députés se lèvent pour l’applaudir et ce qu’il représente.

Séquelles physiques et psychologiques

Dans les jours qui suivent son réveil, ses souvenirs reviennent, ainsi que son langage et son appétit. Il a le droit de rentrer chez lui un soir par semaine. Le moment de l’urgence est suivi d’une période de réhabilitation beaucoup plus longue. Malgré ses efforts, d’importantes séquelles physiques persistaient : perte auditive importante, diminution de la vue, perte de l’odorat, sensation de fatigue intense.

Depuis l’attentat, Christian Lantenois souffre également d’anosognosie, c’est-à-dire l’incapacité pour un patient de reconnaître la perte de capacité fonctionnelle dont il souffre. Si ses propos sont toujours de mise, ils sont devenus plus concis, laconiques. Comme si les émotions profondément enfouies n’arrivaient plus à se frayer un chemin jusqu’aux recoins de son cerveau.

Christian Lantenois est à la retraite depuis plusieurs mois.

L’auteur présumé des coups, Anes Saïd Khebbeb, est toujours en détention provisoire. Arrivé en France à l’âge de 13 ans, âgé de 20 ans au moment des faits, il avait été arrêté douze fois sur le territoire national, et condamné huit fois entre 2018 et 2019. Depuis février 2021, son casier judiciaire s’alourdit de plusieurs condamnations pénales.

 
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