Mardi 2 avril 2024, 10 heures Le stade d’athlétisme d’Angoulême, en Charente, se remplit à une vitesse vertigineuse. Près de 1 300 personnes ont participé à la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Ecoles, familles, professionnels, établissements médico-sociaux, entreprises et élus, tous sont venus participer à des activités sportives solidaires lors de cet événement, l’un des plus importants du Sud-Ouest.
Les participants ont couru ou marché 3 km autour du stade sous les encouragements des organisateurs. Une grande flashmob a ensuite eu lieu. Au total, 1000 danseurs ont participé à la chorégraphie.
Un peu plus loin, des ateliers d’activité physique adaptée ont été organisés par la formation STAPS de la faculté d’Angoulême.
« Ce qui m’importe, au-delà des activités, c’est la diversité des publics qui sont ici aujourd’hui », déclare Vincent Dennery, président de l’Association Agir et Vivre avec l’Autisme. Cette association à la tête de l’organisation de cet événement soutient les enfants, adolescents et jeunes adultes autistes. Son combat : développer l’autonomie, la communication, les comportements sociaux et l’apprentissage indispensable de l’inclusion.
« Nous nous adaptons en écoutant le ressenti du jeune et ses demandes. Il faut aussi savoir prendre du recul quand c’est nécessaire », explique Jérôme David, ancien éducateur à Acting and Living with Autism.
« L’autisme ne s’attrape pas », rappelle Christophe Chartier, père de Paul, 20 ans, autiste. « Pour soutenir cette cause, il est possible de participer de plusieurs manières. Tout d’abord en étant présent à ce type d’événement, mais aussi en rencontrant des personnes autistes, car il existe des profils différents. Certains parviennent à travailler. Il faut aussi les inclure dans les entreprises et surtout à l’école, c’est le premier chemin pour ces jeunes.»
Pour afficher votre soutien, il est également possible d’opter pour un code couleur clairement identifiable : le bleu. Cette couleur est aujourd’hui identifiée comme la couleur de l’autisme pour plusieurs raisons. D’abord parce que les troubles du spectre autistique sont près de cinq fois plus fréquents chez les garçons que chez les filles. Ensuite, parce que cette couleur semble être appréciée des personnes autistes.
Enfin, comme le rappelle le site Autistes sans frontières, « la mobilisation ne doit pas durer seulement 24 heures. Mais cette initiative a le mérite d’interpeller le grand public sur un sujet de société rarement évoqué.»
