« Produire le premier film saoudien classé R était risqué, mais j’avais hâte de voir la réaction du public » – .

« Produire le premier film saoudien classé R était risqué, mais j’avais hâte de voir la réaction du public » – .
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  • Le film aborde avec audace de nombreux sujets souvent négligés par les citoyens arabes. Après sa projection, quelle a été la réaction du public saoudien ?

Mon film s’adressait particulièrement aux personnes nées à la fin des années 80 et au début des années 90, aujourd’hui dans la trentaine, qui se sentent souvent déconnectées des films proposés en salles. Ils ont du mal à trouver des histoires qui leur conviennent dans ces salles obscures.

Quant à la réaction du public, j’ai été agréablement surpris par la bonne ambiance qui a envahi les salles après chaque séance. Étant donné qu’il s’agit du premier film saoudien destiné aux plus de 18 ans, je m’attendais au pire. Heureusement, cela ne s’est pas produit.

  • Comment l’expérience acquise lors de votre premier long métrage vous a-t-elle aidé à réaliser ce second ?

L’expérience acquise lors de la réalisation de mon premier long métrage restera à jamais gravée dans ma mémoire. J’ai commencé à écrire cette histoire à une époque où les cinémas en Arabie Saoudite n’existaient pas encore en 2017, alors que le premier cinéma de mon pays n’a ouvert ses portes qu’en 2018. A cette époque, il n’y avait pas encore de Saudi Film Commission, et la sortie de mon premier Le long métrage s’est déroulé dans une seule salle de Riyad, la seule du pays.

C’était un projet indépendant, que j’ai réalisé et financé moi-même, sans autre intention que le plaisir. Mais cette étape était nécessaire avant de se lancer dans la production de « Alhamour HA »

  • Le film est une tentative audacieuse de briser de nombreux tabous. Était-ce un choix difficile ?

Je suis fermement opposé au fait de garder des secrets. Il est clair que dans les pays arabes, nous avons souvent peur de révéler nos véritables désirs, ce qui constitue un problème éducatif répandu dans toute la nation arabe. Cette tendance nous empêche d’affronter nos problèmes et de les résoudre.

C’était un choix risqué, mais je voulais vraiment voir la réaction du public, notamment des Arabes, car le film raconte leur histoire. Je voulais susciter le débat et remettre en question les conventions sociales qui limitent souvent notre liberté d’expression.

 
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