qui est Antoine Armand, nouveau ministre de l’Économie au parcours très similaire à celui d’Emmanuel Macron ?

Il existe certaines similitudes qui peuvent paraître troublantes. A 33 ans, Antoine Armand prend la tête de Bercy en tant que ministre de l’Économie. En fait, il est devenu l’une des personnalités les plus importantes du nouveau gouvernement. Mais jusque-là, il était plus proche de l’anonymat que d’un ministère de cette ampleur. Son parcours n’est pas sans rappeler celui d’un certain Emmanuel Macron, devenu le plus jeune président de la Ve République quelques années seulement après sa nomination au poste de ministre de l’Économie.

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Les similitudes commencent à l’école. Si Antoine Armand est né et a grandi dans la capitale alors que le président est originaire d’Amiens, ils suivent exactement la même classe préparatoire, une « khâgne B/L » au lycée Henri IV à Paris. La seule différence est qu’Antoine Armand a réussi à entrer à l’École nationale supérieure, là où Emmanuel Macron a échoué deux fois. Il rejoint ensuite l’ENA, comme chef de l’Etat, et à sa sortie, il rejoint l’Inspection générale des finances, toujours comme président.

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Les similitudes s’arrêtent là, pour l’instant, puisque contrairement à Emmanuel Macron, il est élu député en 2022 dans la 2e circonscription de Haute-Savoie. Il entre officiellement en politique en 2021 en devenant le référent départemental du parti présidentiel en Haute-Savoie. La même année, il est balayé aux élections départementales dans le canton de La Roche-sur-Foron où il est battu dès le premier tour avec à peine plus de 1’200 voix et un peu moins de 13% des suffrages. Sa deuxième élection comme député montre néanmoins quelques progrès puisqu’il passe de 60 à 69 % des voix au second tour et double presque son total de voix, notamment grâce au retrait du candidat du NFP.

Le RN en dehors de l’arc républicain ? Déjà la première polémique…

Dans un tract de 2022, il parle de « l’enjeu » du « blocage de l’extrême droite ». Pourtant, lorsqu’il explique sur France Inter que le RN est en dehors de l’arc républicain et que, à ce titre, il ne les recevra pas, il est sévèrement recadré par le Premier ministre. Michel Barnier a alors appelé en personne Marine le Pen pour la rassurer. Il a ensuite déclaré à son ministre, selon Europe 1, “encore un comme ça et c’est sorti”. Depuis, il tente de suivre la ligne RN-compatible du gouvernement sans paraître renier ses idéaux. Il a en tout cas annoncé qu’il recevrait le RN pour des consultations portant sur le budget.

Le 20 juillet 2024, il est élu président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Un poste qui le propulse au ministère de l’Économie, un peu plus de deux mois plus tard.

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Partisan du président, sa doctrine économique semble s’inscrire dans les traces d’Emmanuel Macron et de son prédécesseur, Bruno Le Maire, dont il a salué le bilan. En tout cas, il a assuré qu’il estimait que son rôle était notamment de « faciliter la tâche des entreprises ». Une attention particulière au rétablissement de la stabilité des comptes publics est également promise alors que le déficit devrait approcher les 6% en 2024.

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L’avenir dira si Antoine Armand est destiné à une carrière aussi prestigieuse que celle d’Emmanuel Macron ou s’il ne sera que l’éphémère ministre de l’Économie d’un gouvernement vite censuré.