Si le président de la République a reconnu une idée européenne « généreuse », il a aussi mis en garde contre un continent qui « avait oublié de protéger ses frontières extérieures ».
Lors de son discours prononcé ce jeudi 25 avril à la Sorbonne, le président de la République Emmanuel Macron s’est félicité que l’Europe « ait commencé à réaffirmer clairement l’existence de ses frontières ».
« L’Europe est une idée généreuse basée sur la libre circulation des personnes et des marchandises, et elle a parfois oublié de protéger ses frontières extérieures. Non pas des frontières comme des forteresses étanches, mais comme une limite entre un intérieur et un extérieur. il n’y a pas de souveraineté s’il n’y a pas de frontières », a-t-il déclaré.
« Une réalisation essentielle de ces dernières années »
Lors de ce même discours, le président de la République a souligné que “malgré les divisions qui bloquaient nos avancées dans ce domaine depuis près de 10 ans”, l’Europe était parvenue, “sous la présidence française”, à “un premier accord sur l’asile et l’immigration”. »
« Il permet pour la première fois d’améliorer le contrôle de nos frontières en instaurant des procédures d’enregistrement obligatoire et de contrôle systématique à nos frontières extérieures pour identifier ceux qui sont éligibles à la protection internationale et ceux qui devront rentrer dans leur pays d’origine. C’est une réalisation essentielle de ces dernières années», souligne-t-il.
Et Emmanuel Macron s’intéresse à la manière dont l’Europe a commencé « à repenser (sa) géographie dans les limites de (son) voisinage ».
“L’Europe se pense désormais comme un tout cohérent après l’agression russe en affirmant que l’Ukraine et la Moldavie font partie de notre famille européenne et ont vocation à rejoindre l’Union le moment venu, à l’instar des Balkans occidentaux”, insiste-t-il.
