le plan que le gouvernement s’apprêtait à déployer avant la dissolution

le plan que le gouvernement s’apprêtait à déployer avant la dissolution
le plan que le gouvernement s’apprêtait à déployer avant la dissolution

Pour développer l’achat de voitures électriques en France, l’ancien ministre des Transports Patrice Vergriete avait un plan.

Il souhaitait s’appuyer sur un plan d’épargne qui aurait fonctionné comme un PEL mais aussi sur un système lui permettant de payer sa voiture électrique au prix d’une voiture thermique.

Que fera le nouveau gouvernement à ce sujet ? Des annonces pourraient être faites au salon de l’auto.

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La voiture électrique, le véhicule de demain ?

Comment encourager la croissance des voitures électriques en Europe, atteindre ses objectifs de décarbonation du secteur des transports et soutenir toute une filière européenne (les constructeurs automobiles bien sûr, mais aussi la sidérurgie, etc.) ? C’est le dossier qui figurait en tête de pile de l’ancien ministre des Transports, Patrice Vergriete, avant la dissolution souhaitée par Emmanuel Macron. Car en Europe, les ventes de voitures électriques sont en baisse depuis fin 2023 (12,6% des ventes en Europe sur les douze derniers mois contre 13,6% un an plus tôt), même si la situation est inégale selon les pays.

Parmi les raisons, le coût d’entrée pour les ménages, la voiture électrique restant plus chère à l’achat que la voiture thermique. Pour contourner ce blocage, Patrice Vergriete avait un plan, qu’il a révélé à TF1.

Au PEL « cher »

Il s’agissait d’abord de créer un système d’épargne basé sur le modèle du « plan épargne logement » (PEL), bien connu des Français, «avec la possibilité d’épargner pendant deux ou trois ans, avec un système d’épargne défiscalisé, un tarif bonifié, etc., pour acheter votre voiture électrique», explique l’ancien ministre, qui s’apprête à redevenir maire de Dunkerque vendredi soir.

Ensuite, Patrice Vergriete a souhaité développer un «« système intracteur ».

De quoi s’agit-il ? Ce système s’appuie sur le constat suivant : le prix de la recharge au kWh la nuit est moins élevé pour un particulier disposant d’une prise que dans une borne libre-service. “L’idée était donc d’intégrer le gain financier sur le coût de l’énergie dans le coût initial de la voiture électrique.explique l’ancien ministre. Au lieu d’acheter une voiture électrique chère et de payer moins cher chaque recharge en rechargeant à domicile, vous payez la voiture électrique au même prix que la voiture thermique, et ensuite, vous payez vos recharges au même prix que le plein d’une voiture. thermique

Avant la dissolution, son bureau a travaillé sur la durée de ce système : combien de temps le bénéficiaire de ce système aurait-il payé pour recharger à domicile au même prix que le plein d’une voiture thermique (pour que cela reste attractif, avec une voiture achetée moins cher que un électrique dans le système classique).

Nous avons résolu la priorité environnementale et la question du différentiel de prix d’achat entre véhicules électriques et véhicules thermiques.

Patrice Vergriete, ancien ministre des Transports

Le dispositif, développé avec la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), était quasiment finalisé et tous les voyants étaient au vert. “Nous aurions ciblé les ménages qui disposent d’un garage ou d’une prise électrique permettant de recharger la nuit et donc les personnes qui habitent en zone périurbaine et rurale.explains Patrice Vergriete. C’était donc la bonne cible en termes environnementaux

Ce système s’adressait en fait aux personnes effectuant de nombreux déplacements en voiture. “Elle a permis de ramener le coût de la voiture électrique au niveau de la voiture thermique pour ce public spécifique.précise-t-il. Nous avons résolu la priorité environnementale et la question du différentiel de prix d’achat entre véhicules électriques et véhicules thermiques. Ce dispositif, plan d’économies et d’attraction, a permis d’augmenter la demande de voitures électriques

Un leasing social plus ciblé ?

Mais la décision de dissoudre l’Assemblée nationale, prise par Emmanuel Macron, a interrompu le déploiement de ce plan. Le nouveau gouvernement (et le nouveau ministre des Transports François Durovray) reprendra-t-il ce double système ? À ce stade, mystère. Des annonces pourraient avoir lieu lors du Mondial de l’automobile, qui débute le 11 octobre.

Et le bail social ? Ce système qui permettait à certaines catégories de ménages de louer un véhicule pour 100 euros par mois. “C’est un bon appareil, mais il est très cher, comments Patrice Vergriete. Elle n’est pas assez sélective en termes de personnes ciblées et son coût pour le budget de l’État est donc trop élevé.“Le système a en effet été rapidement interrompu, victime de son succès.”Cela reste une très bonne idée, mais elle doit être mise en œuvre de manière plus ciblée, en ciblant les ménages les plus en difficulté.», conclut le maire de Dunkerque.

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Patrice Vergriete a choisi de retourner dans sa ville du nord. “Quand j’ai appris que Laurent Wauquiez, David Lisnard ou Bruno Retailleau pouvaient devenir ministres, je ne me voyais pas siéger au Conseil des ministres à côté d’eux. Alors c’est vrai que la nomination de Michel Barnier a précipité mon retour. Mais je voulais quand même revenir. Je n’ai jamais considéré l’expérience ministérielle comme une expérience définitive. Mon engagement politique est d’abord à Dunkerque », a-t-il expliqué vendredi dernier sur France Bleu Nord.


Marianne ENAULT

 
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