Au compteur d’applaudissements, il est premier à égalité avec l’entraîneur Didier Deschamps. Le stade Bernard Giroux, à la fréquentation record (sur invitation), a dûment accueilli ce mercredi après-midi à Plaisir (Yvelines) la présence d’Emmanuel Macron crampons aux pieds. Le chef de l’Etat était présent à l’invitation du Variétés Club de France pour un match caritatif.
Dans un match joué au rythme des sénateurs, le président de la République, footballeur reconverti, a perdu son premier ballon mais a essayé. Comme cette talonnade devant Ciryl Gane, le champion de MMA. Il a beaucoup couru aussi. Le sourire aux lèvres, il a également provoqué la première faute du match sur El Hadji Diouf (70 sélections avec le Sénégal), coupable d’un crime de lèse-majesté avec ce petit pont au-dessus du chef de l’Etat.
« Franchement, il n’est pas mal », analyse Nour, 15 ans, venue d’Issou à l’invitation de l’hôpital de Mantes-la-Jolie. « Ouais, il essaie beaucoup de choses, c’est quelque chose. Ce n’est pas le meilleur joueur mais il se bat », reconnaît son ami Adam. Les deux adolescents n’ont d’yeux que pour les stars du moment, l’Ivoirien Didier Drogba (OM, Chelsea) ou le Belge Eden Hazard, l’ex-Lillois passé au Real Madrid. « Pour moi, la star c’est Arsène Wenger, il a un respect total… »
Joséphine Kollmannsberger, la maire de Plaisir, a également apprécié le spectacle. A-t-elle des conseils à donner au chef de l’Etat ? « Un conseil, non, mais une liste de courses et je compte la lui présenter », sourit l’élue LR, toute heureuse d’offrir une telle affiche aux jeunes de sa ville. Le match caritatif, qui a rapporté 57 500 euros à l’opération « Pièces Jaunes », s’est joué sous le regard de nombreux jeunes du quartier voisin du Valibout, encerclé très tôt par une importante présence policière.
Comme en octobre 2021, non loin d’ici près de Poissy cette fois, Emmanuel Macron a également inscrit son penalty pour clôturer la victoire (5-3) de son équipe. Une frappe de l’intérieur du pied droit qui a pris à contre-pied le gardien Nathanaël Gavant (ex-Drancy). « Il courait beaucoup sans ballon, surveillait bien le milieu de terrain, avait toujours un œil gauche et droit, mais était un peu perdu de temps en temps », souligne Philippe, originaire de l’Essonne. OK, il y a son penalty mais il aurait dû y en avoir un contre lui dans la surface mais il n’y avait pas de Var. »
Au coup de sifflet final, le chef de l’Etat a pris le temps de saluer les tribunes et a multiplié les selfies. Surtout, il est parti après avoir offert son maillot dédicacé aux jeunes licenciés de FO Plaisir. Un geste du président.
