vers une évolution de « l’arsenal judiciaire » après le meurtre de Philippine ?

vers une évolution de « l’arsenal judiciaire » après le meurtre de Philippine ?
vers une évolution de « l’arsenal judiciaire » après le meurtre de Philippine ?

Les obsèques de l’étudiant de 19 ans ont eu lieu vendredi. Le ministre de la Justice, Didier Migaud, reconnaît « un sentiment d’échec ».

“Nous nous sentons tous concernés.” Plus de 2 800 personnes ont assisté vendredi aux funérailles de Philippine à la cathédrale Saint-Louis de Versailles.

« J’ai trouvé important de venir ici pour réfléchir et rendre hommage. » a expliqué une jeune fille de 15 ans sur place, citée par Sud Ouest et l’AFP. “C’était important de venir soutenir toute la famille, on a des enfants de son âge” » ajouta sa mère.

La mort de l’étudiant de 19 ans, dont le corps a été retrouvé en partie enterré samedi dernier dans le bois de Boulogne, a suscité une vive émotion dans le pays.

Une information judiciaire pour viol et homicide a depuis été ouverte par le parquet de Paris.

« La justice fera son travail »

Dénoncer « un crime odieux et atroce »Emmanuel Macron a appelé, jeudi soir, depuis Montréal, où il se déplace, à respecter “la douleur de toute une famille”exprimant son “solidarité” et “l’affection de la nation”.

« Évidemment, la justice fera son travail […] Il faut mieux protéger les Français chaque jour, le faire, le faire et en dire moins.» a ajouté le chef de l’Etat. Le nouveau garde des Sceaux, Didier Migaud, a admis vendredi, sur France Inter, « un sentiment d’échec ».

« Le garde des Sceaux ne peut intervenir dans le cadre d’une procédure individuelle. Cela ne m’empêche pas de ressentir l’émotion d’une telle situation avec autant de force que les citoyens. »a-t-il expliqué, précisant qu’une de ses filles avait “le même âge” que la victime.

« Ma responsabilité est de faire en sorte que cela ne puisse plus se reproduire »il a commenté, mais “on ne peut pas légiférer sur l’urgence, sur la base d’un cas individuel”.

Le profil du suspect arrêté, un Marocain de 22 ans libéré après une condamnation pour viol alors qu’il était soumis à une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), a relancé le débat sur les expulsions en France.

Tensions avec Retailleau

La droite et l’extrême droite estiment que le suspect n’aurait pas dû être libéré avant d’avoir obtenu le document autorisant son expulsion vers le Maroc. « Nous devons voir s’il y a eu des lacunesa commenté Didier Migaud vendredi. Les textes sont-ils nécessaires ? La personne ne peut pas rester en détention indéfiniment ; il existe un État de droit avec un certain nombre de règles qui s’appliquent. À partir d’un constat objectif, oui, il est peut-être possible de développer l’arsenal juridique.»

« L’exécution des peines a beaucoup progressé, tout comme le nombre de personnes actuellement détenues en prison, mais je sais que cela est inaudible pour le citoyen »il a souligné. Didier Migaud a promis de “voir si la législation est adaptée” proposer “peut-être” changements “avec mon collègue de l’Intérieur”, Bruno Retailleau.

Après un premier échange d’armes médiatique entre ces deux ministres, le premier de gauche, le deuxième de droite, Michel Barnier les a réunis jeudi pour « trouver des lignes communes » avant d’éventuelles annonces sur la Justice mardi lors de son discours de politique générale.

Une facture de droite

Le ministre ne s’est pas dit cependant favorable à la systématisation de la double peine, c’est-à-dire le retour du condamné dans son pays d’origine à la fin de son séjour en prison, prônée par le président du RN, Jordan Bardella. .

Les députés LR vont, de leur côté, déposer un projet de loi pour prolonger la durée de détention des clandestins dangereux.

Viol : le consentement bientôt inscrit dans la loi ?

Le ministre de la Justice, Didier Migaud, a évoqué vendredi sur France Inter sa volonté de changer la définition du viol dans la loi française. Lorsqu’on lui a demandé s’il était favorable, comme Emmanuel Macron, à l’inclusion du consentement dans la loi française, M. Migaud a répondu : “Oui”. Le débat sur la redéfinition du viol dans le Code pénal a refait surface en France lors du procès Mazan, à Avignon, où une cinquantaine d’hommes étaient jugés pour le viol de Gisèle Pelicot, droguée à son insu par son mari.

 
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