Journée internationale du chien-guide

Journée internationale du chien-guide
Descriptive text here

Bonjour Thomas, qui es-tu et quelle est ton histoire avec ton chien guide ?

Je m’appelle Thomas Dubois, j’ai 24 ans et je suis en école de kinésithérapie.
J’ai perdu la vue à l’âge de 10 ans. JJ’ai eu mon premier chien, Fidji, à l’âge de 12 ans avec la Fondation Frédéric Gaillanne. J’ai gardé ce premier chien pendant quatre ans, mais suite à une maladie, il a dû être éliminé. L’année de mes 16 ans, j’ai eu mon deuxième chien-guide, Jarode, toujours à la Fondation Frédéric Gaillanne. Il a suivi une formation de chien-guide pendant deux ans, puis a travaillé avec moi pendant huit ans.

Qu’est-ce qui vous a décidé à vous procurer un chien-guide ?

Quand j’étais plus jeune, je voulais avoir un chien mais mes parents préféraient que j’attende que je sois majeur. A l’époque seulement le Fondation Frédéric Gaillanneanciennement Mira Europe, chiens proposés aux moins de 18 ans. Avant d’acquérir un chien, vous devez faire un stage de trois semaines à la fondation. Ce cours permet d’apprendre à se déplacer avec un chien guide, à lui faire confiance, à connaître les ordres à donner et tout l’aspect relationnel avec le chien. Vous apprenez à bien prendre soin de votre chien de manière autonome, à le nourrir, à en prendre soin… Avoir un chien-guide à vos côtés en tant que personne malvoyante est une aide précieuse. Nous avons constamment une présence rassurante chez nous, une entreprise. C’est un peu un « brise-glace » sur le plan social. Avec une canne, les gens ne savent pas toujours comment s’y prendre pour vous parler ou vous poser une question. C’est aussi une aide à l’autonomie et à l’indépendance car le chien guide vous aide à effectuer des déplacements sans avoir à balayer devant vous, contrairement à la canne qui ne contourne pas les obstacles. Personnellement, voyager avec un chien-guide me demande beaucoup moins de concentration. Je peux marcher et faire d’autres choses en même temps, comme téléphoner ou parler à quelqu’un. Je marche plus vite avec le chien, plus en confiance et je suis moins fatiguée en fin de journée. Mon chien m’apporte beaucoup : il m’a permis de réaliser de nombreux projets, d’être plus autonome, il m’aide dans tous mes déplacements et me permet de faire des choses que je n’oserais pas faire seule avec la canne.

Quelle relation entretenez-vous avec votre chien-guide ?

C’est une relation très forte, on devient inséparable. Il reste avec moi toute la journée, chaque fois que je voyage et même à l’université. Dans les moments de détente où je suis à la maison, lui aussi peut se détendre car il a terminé sa journée de travail. Il devient un chien de compagnie classique.
Jarode prend bientôt sa retraite mais il m’est impossible de m’en séparer donc je le garde comme chien de compagnie.

Vous êtes également un sportif de haut niveau, en quoi consiste votre activité sportive ?

J’ai commencé le ski de fond lorsque j’habitais à Annecy en Haute Savoie en 2010, lorsque j’ai perdu la vue. Dans ma pratique sportive, je ne suis pas guidé par mon chien mais par un guide « humain ». J’ai effectué un stage national de formation en ski de fond au sein du club Handisport du Vercors avec d’autres sportifs handicapés et des guides bénévoles. Après ce stage, j’ai pu participer à des coupes de France et des championnats de France, ce qui a déclenché mon projet d’aller en internat sport études pour m’entraîner intensément au ski. J’ai rejoint l’équipe de France Paralympique avant mes 18 ans et j’ai fait ma première Coupe du Monde en 2017. Après une belle saison de Coupe du Monde 2017-2018, jea pu se qualifier pour les Jeux Paralympiques organisés en Corée du Sud à P’yŏngch’ang en 2018. Cette expérience était incroyable !
Ce sont de très beaux souvenirs et je suis fier de tout ce que j’ai accompli. Aujourd’hui j’ai choisi de mettre ma pratique sportive en veilleuse pour me consacrer entièrement à mes études de kinésithérapie.

Un ou plusieurs beaux souvenirs sportifs ?

Je pense à l’une des courses en Allemagne qui m’a permis de participer aux Jeux de P’yŏngch’ang. Nous avions le sentiment que tout réussissait avec le guide qui m’accompagnait. La cérémonie d’ouverture des Jeux avec entrée dans le stade est aussi un très beau souvenir. Lors des courses en Corée, mon père et mes deux sœurs ont fait le déplacement à la dernière minute pour venir m’encourager. C’était très motivant de pouvoir les entendre au début.

Avez-vous un message à transmettre ?
Je ne sais pas si j’aurais eu le courage de faire tout cela sans un chien-guide à mes côtés. Je voudrais également souligner le fait que la Fondation Frédéric Gaillanne offre des chiens à des jeunes de moins de 18 ans et que cela devrait devenir plus populaire. Vous pouvez tout à fait vous occuper d’un chien avant l’âge de 18 ans.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Chair de poisson, additifs… que contiennent réellement les surimis ? – .