Le gouvernement nigérien dresse un bilan alarmant des inondations touchant plusieurs régions du pays : 217 morts, plus de 200 blessés et 350 000 victimes. En plus de faire face à la menace du terrorisme, le Niger doit désormais faire face aux ravages des catastrophes naturelles.
Issa Sadou Majida, ancien responsable de la communication au ministère de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes naturelles, explique « que les inondations touchent les neuf régions du pays, d’Agadez à Niamey. Des images tragiques, comme celle du cimetière de Maradi emporté par les eaux, témoignent de l’ampleur du désastre. La capitale, Niamey, en ressent également les conséquences, notamment avec la pénurie d’hydrocarbures due à la fermeture des routes inondées. »
Des milliers de personnes sont contraintes d’abandonner leurs maisons et de s’installer dans des zones ou des écoles vides, perturbant ainsi la rentrée scolaire, a-t-il déclaré.
Des infrastructures en danger
Actuellement, environ 5 000 salles de classe se sont effondrées ou sont occupées par des victimes. Face à cette situation, les autorités ont décidé de reporter la rentrée scolaire, initialement prévue le 2 octobre, au 28 octobre, dans l’espoir d’offrir un environnement de travail adéquat aux étudiants et aux enseignants.
Les inondations ont également des conséquences désastreuses sur le patrimoine culturel du pays. La deuxième mosquée la plus visitée, construite au XIXe siècle, s’est effondrée, tandis que la mosquée d’Agadez, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, risque de s’effondrer si des mesures ne sont pas prises rapidement.
Plusieurs organisations humanitaires, dont la Croix-Rouge nigérienne, apportent leur aide aux populations sinistrées. Selon Hamado Adanou, responsable de la communication de l’organisation, « des kits comprenant des nattes, des seaux et des ustensiles de cuisine ont déjà été distribués. » Plus de 250 000 personnes attendent également une aide humanitaire d’urgence.
Face à cette crise humanitaire sans précédent, la solidarité nationale et internationale est essentielle pour soutenir les personnes touchées et reconstruire le pays.
L’Union européenne débloque 5,4 millions d’euros pour aider cinq pays africains touchés par des catastrophes naturelles, notamment des inondations.
