c’est la misogynie qui est à blâmer, pas l’immigration, disent les féministes

c’est la misogynie qui est à blâmer, pas l’immigration, disent les féministes
c’est la misogynie qui est à blâmer, pas l’immigration, disent les féministes

« La misogynie tue. Ne nous trompons pas de débat», a réagi sur X la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), après le meurtre de Philippine dans le bois de Boulogne. Dire que “les femmes sont en danger à cause des immigrés, à cause des étrangers sous l’OQTF”, ça “n’est pas vrai”, a déclaré la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau sur France Inter. “Les femmes sont menacées de mille et une manières dans notre pays par la violence des hommes, de nombreux hommes et d’hommes de toutes couleurs et de toutes situations.” L’élu a également fustigé “ce genre de fantasme de viol” qui serait commis “dans la rue par des gens qui seraient des étrangers”. “C’est là un cas, mais il s’agit d’une minorité dans les violences que subissent les femmes”, a-t-elle ajouté.

La polémique sur les OQTF refait surface

Cette position, vilipendée par l’extrême droite, qui accuse le député de relativisme sur les réseaux sociaux, contraste avec le débat politique né après la découverte du profil du principal suspect, un Marocain de 22 ans, condamné par le passé pour viol et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF).

Plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont mis en cause “la chaîne pénale et administrative” dans cette affaire, jugeant que le suspect n’aurait pas dû être libéré avant d’avoir obtenu le laissez-passer permettant son expulsion vers le Maroc. . Le ministre LR de l’Intérieur Bruno Retailleau a promis « de développer notre arsenal juridique » tandis qu’à l’extrême droite, Marine Le Pen a dénoncé « un laxisme devenu une idéologie d’État ».

Un appel à manifester a été lancé par le collectif identitaire Nemesis, s’attirant en retour des accusations d’exploitation de la part de la gauche et des associations féministes.

La « masculinité » remise en cause, en marge du procès Mazan

“C’est quand même étrange qu’on ne fasse pas le lien avec la masculinité” alors qu’on “est en plein procès Mazan”, a déclaré mercredi soir la militante féministe Alice Coffin sur BFMTV. Dans les rangs de La France insoumise (LFI), la députée Sarah Legrain a estimé que la question soulevée par la mort de Philippine était avant tout « la lutte contre les viols et les féminicides ». « Sur ces sujets, où sont ceux qui ne réagissent à certains viols et certains féminicides que pour faire des lectures racistes et servir leurs propositions anti-immigrés ? », a-t-elle demandé à propos de X.

Une reprise « morbide » et « trompeuse » qui « obscurcit la question des violences faites aux femmes », estime Maëlle Noir du collectif féministe #Noustoutes. « La mort des Philippines est le 104ème féminicide depuis le début de l’année. Je n’ai pas eu de nouvelles de la droite, de l’extrême droite, ni même du gouvernement, sur les 103 autres féminicides que l’on dénombre chaque jour”, a-t-elle déclaré à l’AFP. Ces questions doivent « être envisagées à travers la capacité de la société dans son ensemble à prévenir le féminicide et la récidive, quelle que soit la nationalité des condamnés », argumente le Syndicat des magistrats, classé à gauche.

Selon les dernières données de l’Observatoire des violences faites aux femmes, qui précise qu’il s’agit d’une estimation minimale, 217 000 femmes adultes ont été victimes de viol, de tentative de viol et/ou d’agression sexuelle en France en 2021.

 
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