Dans un discours prononcé à l’Assemblée générale des Nations Unies, Charles Michel a mis en garde contre la possibilité d’une « Troisième Guerre mondiale ». Il a également appelé à une vaste réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, devenu un « mort-vivant ».
Le monde est « secoué par un cocktail explosif de chocs qui s’additionnent et s’accélèrent » et le « Une troisième guerre mondiale est possible», a prévenu jeudi le président du Conseil européen, Charles Michel, devant l’Assemblée générale de l’ONU, estimant « qu’il est il est urgent de reprendre nos esprits« .
« Cela demande de la coopération, cela demande du courage. Des règles communes doivent être respectées. Et pour cela, le Conseil de sécurité (des Nations Unies, NDLR) doit se libérer du joug paralysant qu’est devenu le droit de veto dans sa forme actuelle« . « Ce conseil n’est pas représentatif, il n’est pas très légitime, il est inefficace. Le Conseil de sécurité est de plus en plus un mort-vivant», a poursuivi M. Michel, appelant à sa réforme, pour la rendre « plus inclusive ».
« L’Afrique et, à mon avis, l’Amérique latine en particulier doivent y avoir des sièges permanents. et les organisations régionales doivent être davantage intégrées dans le processus décisionnel des Nations Unies, y compris, je propose, en leur donnant une voix consultative systématique au sein du Conseil de sécurité », a ajouté le responsable européen.
Soutien aux Palestiniens et aux Ukrainiens
Dans son « dixième discours consécutif » prononcé à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, l’ancien Premier ministre belge a également estimé que le peuple palestinien « a droit à son État », « viable et stable » et que « le déni des droits des Palestiniens rend le monde plus dangereux et sape le système multilatéral qui ne peut tolérer deux poids, deux mesures. »
« Un crime est un crime, quel qu’en soit l’auteur et où qu’il soit. Et notre indignation, pour être sincère, doit être universelle», a insisté M. Michel. Selon lui, « l’Union européenne défend le droit international humanitaire avec la même vigueur, partout et toujours. »
Le président du Conseil européen a une nouvelle fois réitéré le soutien indéfectible de l’Union européenne à l’Ukraine et fustigé la Russie et l’Irandeux pays qui « pratiquent les mêmes recettes : menace nucléaire, ambition impérialiste teintée de nostalgie et soutien à des groupes terroristes anarchiques pour déstabiliser leur voisinage et au-delà ». Quant à la Chine, il lui est demandé « de ne pas soutenir la Russie, directement ou indirectement, dans sa guerre illégale contre l’Ukraine » mais plutôt « d’user de son influence pour faire respecter la charte des Nations Unies ». »
Enfin, l’architecture financière internationale « doit réduire les inégalités, et non les amplifier », a soutenu Charles Michel. Le système financier actuel, issu des accords de Bretton Woods, doit profondément changer pour « réduire la menace climatique » et « faire progresser la prospérité ». »
