ils choisissent de partager un morceau de maison

ils choisissent de partager un morceau de maison
Descriptive text here

Bois-Sainte-Marie | Au mini-village des Poupoules, cette bande d’amis va bientôt partager le quotidien

A l’entrée de la petite commune de Bois-Sainte-Marie, imposante demeure brionnaise en pierres. Inhabitée depuis une vingtaine d’années, entourée de friches, la maison et sa grange attenante qui forment près de 400 m2 mais ne manque pas de caractère. « Voici les Poupoules, un projet d’habitat participatif », lit-on sur une pancarte accrochée au portail. Derrière les grilles, Anto et Arlette jouent dans la cour. Leur papa, Alexis, architecte à Lyon, sort la tête de la future cour, coincée au centre de la grange.

Restauration, rénovation, construction

« C’est le futur grand projet ; les travaux commencent cette semaine ! » La grue dans la cour en témoigne. Le projet colossal comprend la maison brionnaise à restaurer – où s’installeront Corentine, Benoit et leurs deux enfants –, une grange à rénover pour accueillir Alissone, Alexis et leurs trois enfants d’un côté ; Catherine, la mère d’Alissone de l’autre et, au centre, une cour commune. Matthieu, dernier élément de cette sympathique SCI, construira, dans une troisième phase, en face de la demeure en pierre. « Nous essayons encore de convaincre Camille, la compagne de Matthieu, qui est orthophoniste, de nous rejoindre », sourit Alissone.

Un tiers-lieu associatif pour accueillir des résidents, des cafés, des séminaires, etc.

“Le reste de la grande maison deviendra un troisième lieu associatif”, explique Alexis, qui espère y voir un jour des séminaires d’architecture, mais aussi un café et un espace d’exposition, surmonté de salles pouvant accueillir “des amis ou des personnes de passage”, avec salle de bain et buanderie. « Nous recherchons toujours des fonds, des mécènes, précise Alexis. “Nous ne sommes pas assez cool et pas assez bourgeois pour être anti-spéculatifs”, s’amuse Alissone, qui précise que la toiture a reçu le soutien de la Drac (direction régionale des affaires culturelles) de Bourgogne et que leur projet a été labellisé par la Fondation du patrimoine.

Pour les générations futures et la planète

Tous trentenaires et originaires de la région lyonnaise, Alexis, Matthieu et Corentine sont amis depuis le lycée. « Nous sommes allés en Inde à vélo. Cela a renforcé nos liens, grâce à la colocataire notamment, et nous nous sommes dit “pourquoi ne pas vivre tous ensemble un jour ?”, explique Corentine. A Lyon, nous vivions déjà tous dans le même quartier, voire le même immeuble pour certains. » Ils ont aussi pensé à cet habitat partagé pour leurs enfants et à voir la planète aller de mal en pis.

Télétravail ou travail à vélo

Catherine possède toujours une maison à Chânes (Mâconnais). « Ici, je serais entouré de ma fille, de son gendre et de mes petits-enfants. C’est mieux que d’être seul à Chânes ! » Ce qui n’empêchera pas la sexagénaire de poursuivre ses loisirs comme le chant, à travers le tissu associatif local. Mais comment ces citadins vont-ils s’organiser professionnellement une fois à la campagne ? Professeur d’arts visuels, Alissone effectue un aller-retour par semaine à Paris. « Faisable avec la gare de La Clayette à 7 km en vélo. » Son compagnon Alexis ne doute pas de trouver des chantiers dans le coin ; il a déjà travaillé comme architecte sur trois projets locaux. Matthieu a ouvert son entreprise de formation en ligne. Quant à Corentine et Benoit, ils ouvriront – ce mardi 30 avril – leur boulangerie-épicerie à seulement deux kilomètres de là, « Chez Cocotte », à Gibles.

120 000

C’est, en euros, ce que coûteront les travaux de toiture à SCI. Une somme « difficile à trouver pour un seul foyer alors qu’à plusieurs personnes, la maison peut être restaurée, petit à petit ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Voici les signes qui montrent que votre enfant est HPI selon un psychologue spécialisé
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui