l’essentiel
Grâce à ses réflexes et son sang-froid, Louis a pratiqué à 13 ans les gestes de premiers secours qui ont permis de sauver son père, victime d’un grave accident domestique samedi dernier à Barran.
À l’âge de 13 ans, Louis a fait preuve d’un sang-froid extrême le week-end dernier. Un comportement qui a probablement sauvé la vie de son père, victime d’un grave accident à leur domicile de la commune de Barran.
Samedi 20 avril, en fin de journée peu après 18 heures, Florian, agriculteur, enfourche la moto de son fils, un « trial », un deux-roues spécialement conçu pour franchir les obstacles.
Au pied d’un monticule de terre sur la propriété familiale, la roue de la moto heurte un rocher enfoui dans le sol. L’agriculteur, qui ne portait pas de casque, a perdu l’équilibre et est tombé. Sa tête touche le sol, il perd connaissance quelques instants. Louis et son petit frère Jean, âgé de tout juste 5 ans, sont témoins de la scène. Leur mère Nadège n’était pas présente à ce moment-là.
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Mais le jeune collégien va prendre la situation en main. “J’ai immédiatement appelé les pompiers et j’ai fait les premiers secours, je lui ai parlé”, raconte Louis. Avant cela, il avait réussi à mettre son père à ses côtés, dans une position latérale de sécurité. À ce moment-là, la peur envahit le jeune garçon. Une réaction compréhensible. Mais il a fait preuve d’un courage qui a permis à son père de s’en sortir.
“Je me sentais mal, mais j’essayais de ne pas le montrer pour pouvoir parler aux pompiers, mais aussi prendre soin de mon petit frère.” Ce dernier était paniqué par la scène. Mais son grand frère était là pour le rassurer même lorsqu’il était au téléphone avec les secours. “Je l’ai rassuré, je lui ai dit que papa allait bien et que les pompiers allaient arriver.”
Assistance ponctuelle
Les gestes que Louis a pratiqués le week-end dernier, il les a appris à l’école. « J’étais en CM2, on s’entraînait sur des tapis en faisant tout ça, explique-t-il. « Nous sommes très fiers de lui, mais nous l’étions déjà. Il est resté très calme, on ne sait pas si on aurait pu être à sa place », raconte Nadège, la mère de Louis.
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Elle se trouvait à Mauvezin lorsqu’elle reçut un appel de son fils pour l’informer de ce qui venait de se passer. «J’étais paniquée, j’entendais Jean crier, j’étais hors de contrôle», raconte-t-elle. Après avoir été rassurée par son fils puis par les pompiers, elle a pu rejoindre son mari directement à l’hôpital. Florian a eu « une chance énorme ».
Dans un accident comme celui-ci, les premières minutes peuvent être décisives. Soigné à temps par les secours, il a été transporté aux urgences de l’hôpital d’Auch où il a subi plusieurs examens médicaux. Résultat : un nez cassé, plusieurs points de suture, des brûlures et un grave traumatisme crânien.
Grâce à tous les bons réflexes qu’a eu Louis, la famille est à nouveau réunie à Barran. Florian, qui a pu quitter rapidement l’hôpital, est en convalescence. Outre les cours, le collégien continue de s’adonner à ses passions pour le rugby, la moto et les animaux. Plus tard, il aimerait reprendre l’entreprise familiale. Il aborde cet événement avec beaucoup d’humilité. “C’était normal de réagir comme ça”, a-t-il déclaré.
