« Après le meurtre de Philippine, la ville de Paris doit assumer la responsabilité de la sécurité des bois »

« Après le meurtre de Philippine, la ville de Paris doit assumer la responsabilité de la sécurité des bois »
« Après le meurtre de Philippine, la ville de Paris doit assumer la responsabilité de la sécurité des bois »

FIGAROVOX/Tribune – Dans une tribune collective, les élus de l’Union Capitale, le groupe d’opposition à la mairie de Paris, appellent l’édile à prendre des mesures concrètes pour sécuriser les bois parisiens, comme la mise en place de brigades spécifiques composées de policiers.

L’assassinat tragique de Philippine au Bois de Boulogne a frappé nos consciences d’une profonde indignation et d’une immense tristesse. Nous, élus parisiens, ne pouvons pas nous résigner à ce que ces événements puissent se répéter sans que toutes les mesures possibles pour sécuriser les bois soient envisagées. Parce que Philippin aurait pu être n’importe quel Parisien, nous n’acceptons pas que les bois de la capitale deviennent des zones de non-droit dans lesquelles se pratique l’ultraviolence, notamment contre les femmes.

Sur les questions de sécurité, l’exécutif municipal parisien est dogmatique et ne pose pas le bon diagnostic. Il minimise tous les chiffres qui indiquent une hausse générale de la délinquance (+ 20 % en 2023, soit quatre fois plus que dans le reste de la France) et des violences sexuelles à Paris. (+48% entre juillet 2023 et juillet 2024, selon la préfecture de police).

La majorité d’Anne Hidalgo, divisée et incohérente, empêche Paris d’avancer. Qu’il s’agisse du renforcement de la police municipale dans les bois, de la vidéoprotection ou de l’éclairage, elle a continué de s’opposer à nos propositions. La ville doit prendre ses responsabilités pour que, dans les bois de Boulogne et de Vincennes, chaque Parisien puisse se sentir en sécurité, de jour comme de nuit. La Maire de Paris a le devoir et les moyens d’agir en mettant en œuvre des méthodes éprouvées et des solutions nouvelles pour obtenir des résultats, en complément de l’action de l’État.

Au-delà de la présence humaine, la ville doit se donner les moyens de transformer ses bois en espaces sécurisés et rassurants, tout en garantissant une meilleure réactivité des forces de l’ordre.

Les bois ne doivent plus être surveillés de manière épisodique ou marginale et la présence humaine doit être considérablement renforcée. La dernière mission d’information et d’évaluation de la ville de Paris au Bois de Boulogne et à Vincennes a mis en évidence un manque cruel de moyens humains et matériels pour la sécurité.

La mise en place de brigades spécifiques, dans chaque bois, composées de policiers nationaux et municipaux est une nécessité. Ils pourront non seulement prévenir les actes malveillants, mais aussi intervenir rapidement en cas d’incident. Cela passe également par la création d’antennes de police mixtes (police municipale et nationale) dans chacun des bois, ouvertes 24h/24 et 7j/7. Il faut également noter le maintien de la Garde républicaine, dont la caserne du bois de Boulogne est menacée de fermeture.

Enfin, la réhabilitation de pavillons de chasse, dont certains sont abandonnés, en « lieux sûrs », permettrait d’augmenter le nombre de points de sécurité et d’hébergement pour les Parisiens en détresse, notamment en fin d’année. le jour ou le soir. Au-delà de la présence humaine, la ville doit se donner les moyens de transformer ses bois en espaces sécurisés et rassurants, tout en garantissant une meilleure réactivité des forces de l’ordre.

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La quasi-absence de caméras dans les bois en a fait un angle mort des politiques de sécurité et de prévention à Paris. Si les caméras ne remplaceront jamais les soldats de la paix, elles constituent néanmoins un outil essentiel. Ils permettent de guider les patrouilles, de repérer les flagrants délits et d’élucider les actes de délinquance. Les pompiers de Paris les utilisent également. Il ne s’agit pas ici d’une question idéologique, mais de l’utilisation d’un outil qui fait ses preuves partout où il est déployé.

La vidéoprotection doit s’accompagner, à certains endroits stratégiques, de l’installation de bornes d’appel d’urgence et d’éclairages intelligents, dispositifs déjà testés ailleurs. Les premiers, directement liés aux forces de l’ordre, permettent à toute personne en danger d’alerter rapidement les autorités. Ces derniers, capables de s’adapter aux mouvements et aux heures de la journée, permettent de compenser le manque d’éclairage des bois qui les rend peu sûrs la nuit tombée.

Ne pas agir pour la sécurité des bois revient à priver les Parisiens, notamment les familles, de ces espaces de respiration essentiels à leur qualité de vie et affaiblit l’attractivité et le rayonnement de notre capitale. Maintenant, agissons !


Les signataires :

– Agnès Evren, sénatrice de Paris, conseillère de Paris 15e ;

– Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris XVIII, secrétaire général adjoint d’Horizons ;

– Geoffroy Boulard, maire du XVIIe siècle, conseiller de Paris ;

– Marie-Claire Carrère Gée, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de la Coordination gouvernementale, présidente de la 1ère Commission du Conseil de Paris, conseillère de Paris au XIVe siècle.

– Philippe Goujon, maire du XVe siècle, conseiller de Paris ;

– Florence Berthout, maire du 5e, conseillère de Paris ;

– Jeanne d’Hauteserre, maire du VIIIe siècle, conseillère de Paris ;

– Catherine Dumas, sénatrice de Paris, conseillère de Paris XVIIe siècle ;

– Julie Boillot, conseillère du 16e arrondissement.

 
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