Pliée dans une simple boîte, la voile solaire s’envole pour l’espace ! – .

Il n’y a pas qu’en Chine, aux Etats-Unis ou en Russie que les fusées décollent. La Nouvelle-Zélande dispose de sa propre base de lancement, et mercredi matin, la mission « Beginning Of The Swarm » a décollé du site de Mahia.

Conçue par Rocket Lab, la fusée Electron transportait deux satellites pour deux clients distincts : NEONSAT-1, un satellite coréen d’observation de la Terre pour le Satellite Technology Research Center ; une voile solaire composite (ACS3) de la NASA.

crédit photo : Rocket Lab

Une boîte en forme de micro-onde

Si NEONSAT-1 est un satellite classique d’observation de la Terre dédié à la surveillance des catastrophes naturelles le long de la péninsule coréenne, l’ACS3 attire en revanche tous les regards. A l’intérieur d’une boîte en forme de micro-onde (un rectangle mesurant 23 cm sur 23 cm sur 34 cm) se cache une grande tôle pliée et roulée. Il s’agit d’un nouveau type de voile solaire, puisqu’elle utilise la lumière du soleil et le vent solaire pour propulser un vaisseau spatial ou un satellite.

Mais avant d’envisager de l’utiliser comme une authentique voile de bateau, il faudra la déployer sur une orbite terrestre circulaire de 1 000 kilomètres. Selon les ingénieurs, il faut 25 minutes pour déployer ces longues barres en matériau composite, au milieu desquelles on retrouve cette toile. Lorsque l’ensemble est déplié, on obtient une voile mesurant 9 mètres de chaque côté.

Un test presque grandeur nature

Il s’agit actuellement d’un vol de démonstration et depuis la Terre, les ingénieurs surveilleront le temps de déploiement à l’aide de plusieurs caméras pour rechercher la plus grande efficacité et le plus grand maintien de la forme de la voile solaire.

“Si nous sommes capables de déployer et de tendre cette membrane et d’obtenir les données de la caméra pendant l’événement, c’est déjà un succès”, déclare Johnny Fernandez du Langley Research Center de la NASA. « Le deuxième objectif est de l’utiliser. »

En fait, il s’agit d’un test d’envergure moyenne puisque la toile mise en orbite ne représente que 40 % de ce que la NASA prévoit d’utiliser dans le futur. Pas seulement pour les voiles solaires puisque ce matériau à la fois souple et résistant sera au cœur du programme lunaire Artemis.

Un matériau bientôt présent sur la Lune

« La NASA utilise le même type de structures à rouleaux pour déployer des tours à la surface de la Lune, notamment des panneaux solaires ou des antennes déployables pour communiquer avec [la] passerelle lunaire », poursuit l’ingénieur.

Selon Johnny Fernandez, le matériau actuellement utilisé pour concevoir les paraboles et les réflecteurs sur la surface lunaire est trop sensible à la poussière. « Les réflecteurs en maille sont sujets aux problèmes de poussière sur la Lune, nous voulions donc une surface solide, comme une assiette ici sur Terre… au lieu de créer une assiette qui se plie comme un parapluie » conclut-il.

 
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