Le Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET) surveille les tendances des prix des aliments de base dans les pays vulnérables à l’insécurité alimentaire. Pour chaque pays et région couvert par FEWS NET, le Bulletin des Prix fournit un ensemble de graphiques montrant les prix mensuels pour l’année commerciale en cours pour des centres urbains sélectionnés, et permettant à l’utilisateur de comparer les tendances actuelles aux moyennes sur cinq ans, qui indiquent les tendances saisonnières. , et aux prix de l’année précédente.
Le sorgho, le maïs, le mil et le riz sont les principaux produits de base produits et consommés dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Les légumineuses telles que le niébé et les arachides sont également largement consommées. Les oignons constituent une culture de rente importante. Maroua et Kousseri abritent les marchés de référence les plus importants de l’Extrême-Nord, responsables des flux des zones rurales vers les zones urbaines lors des récoltes, et inversement pendant la période de soudure. D’autres marchés de référence importants sont Mora, Mokolo et Yagoua. Les marchés de l’Extrême-Nord jouent un rôle important dans le commerce régional avec le Tchad voisin et le nord-est du Nigeria. Cependant, en raison de l’insécurité et des conflits dans le bassin du Grand Lac Tchad, ces corridors commerciaux sont souvent fermés par le gouvernement, redirigeant davantage les flux commerciaux vers les destinations du sud, notamment Yaoundé, Douala, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine (RCA).
La région du Nord-Ouest est un bassin de production majeur de maïs et de haricots, tandis que la région du Sud-Ouest produit principalement du plantain, du manioc et du taro. La pomme de terre et le riz sont également des cultures importantes produites et consommées dans les deux régions.
L’huile de palme est également produite dans les deux régions en tant que culture commerciale importante, vendue principalement sous forme transformée. Ces régions approvisionnent les grandes villes du Cameroun et des pays voisins du Gabon, du Tchad et de la RCA, et entretiennent également d’importants liens commerciaux avec le Nigeria. Néanmoins, ces routes commerciales sont fréquemment fermées en raison du conflit en cours dans les deux régions. Certains marchés de référence clés dans ces régions comprennent Bamenda, Kumbo, Fundong, Buea, Mamfe et Limbe.
La plupart des aliments produits localement et fournis aux marchés de Yaoundé et de Douala proviennent des zones périurbaines et rurales, car l’urbanisation rapide de ces villes a réduit la superficie totale cultivée. La demande de produits transformés à base de banane, d’huile de palme et de manioc est énorme, provenant principalement des départements voisins et des régions du Sud-Ouest, de l’Ouest et du Sud. D’autres produits de base produits localement et très demandés sont le macabo, le maïs et les haricots, tous fournis de l’extérieur. De plus, le Cameroun étant un pays dépendant des importations de riz, plus de 90 pour cent du riz fourni à ces marchés urbains est importé d’Asie.
