la vie de Joseph, 70 ans, façonnée par Johnny Hallyday

En créant l’association Johnny à Maringues (puy-de-Dôme), cela n’en finira jamais, une poignée de fans du chanteur souhaitent continuer à faire vivre sa mémoire et son œuvre. Sept ans après la mort du capitaine, et parce qu’il fait partie d’eux-mêmes, ils continuent de vivre avec lui.

Pour la personne moyenne, cela dépasse presque l’entendement. Ils le savent bien, mais c’est plus fort qu’eux. Ils l’ont dans le sang, pour la vie. Lorsqu’il franchit la porte de Joseph Fayet, Johnny Hallyday est déjà partout. Sur tous les murs de la cuisine et du salon. « Et encore une fois, ce n’est rien. Vous verrez en haut.

Gilles-Jean Portejoie, avocat clermontois : « Johnny Hallyday était devenu un ami » (archives 2017).

Bague sur le lobe, tête de mort sur les anneaux, croix pendante et tatouage sur le bras. Une culture quotidienne. “Pour ne pas oublier”. Et des yeux bleus et clairs, comme ceux de « Dieu », comme il l’appelle.

“J’aurais préféré mourir avant lui, pour ne pas voir ça”

Joseph a 70 ans. Et à 70 ans, le voici président de l’association Johnny, ça n’en finira jamais, qui a récemment élu domicile à Maringues, et prépare des actions. « Unique en son genre dans le département », dit-on. « Ils », car ils sont plusieurs autour de la table, sous les regards multiples du rockeur.

Il y a Dominique Ducroix, accro également. Et trésorier. Puis Nadine, la compagne de Joseph, secrétaire. Loin d’être une évidence pour elle, Nadine a embrassé la vie de Joseph, et a emmené Johnny avec elle. C’était les deux, ou ni l’un ni l’autre. «Mais j’aime Johnny. Je ne peux pas empêcher Joseph de vivre sa passion. Derrière ton amour, qu’y a-t-il ?, a chanté la star. Sûrement tout ça. Fini d’entrer en scène, place aux projecteurs.

« L’association est là pour faire vivre le travail et la personne de Johnny. Nous voulons lui rendre ce qu’il nous a donné lorsqu’il était sur scène. Il nous a donné du bonheur.

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Un membre de la famille

Dominique a du mal à faire son deuil. Encore. L’absence ne disparaît pas. « Il s’est donné à 100 %. Pour son public. Et je pense que nous étions plus qu’un public, nous étions sa famille, tout comme il est membre de nos familles. Il y a mis tout son amour. Il le disait toujours à la fin de ses concerts, qu’il était là à cause de nous.
Le jour de sa mort, ce fut 48 heures de larmes. Le jour de ses funérailles, Joseph ne pouvait rien avaler. Pas même sa tristesse. Bien trop gros. « J’aurais préféré mourir avant lui, pour ne pas voir ça », sourit-il. Alors, pour lui, comme pour ceux qui ont l’artiste près d’eux, être ensemble est comme une dernière prière. En musique. Leur requiem.

Alexandre Chazeau

Recueil, anecdotes…

Révélation. “J’avais 15 ans. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Je jouais au rugby à Saint-Bonnet-près-Riom. Un jour, les terrains étaient gelés et nous ne pouvions pas jouer. mon ami m’a dit : “Viens chez moi, je vais te faire écouter quelque chose.” Et cela m’a fait quelque chose d’énorme. C’est le début d’une adoration pour Johnny, de la part de Joseph, qui, malgré lui, s’identifie. « Vous savez, lui comme moi, nous sommes des enfants « oubliés » par leurs parents, recueillis et placés. Nous avons deux vies similaires.

4cab8b369a.jpgObjets. “Vous voyez cette médaille, elle est rare, réalisée à quelques exemplaires. Après un concert à l’Olympia, un gars m’a sauté dessus et a voulu me l’acheter pour 5 000 €. Même pour des millions, je l’aurais gardé. Des centaines de livres, vinyles et CD, posters, objets dérivés, posters ou chaussettes jamais portées composent la collection de Joseph. Même une petite bougie électrique, qu’il allume chaque 15 juin, toute la journée pour l’anniversaire du capitaine.

3582dd86aa.jpgÈre. “Intemporel », « marqueur de son époque », tels sont les mots de Joseph pour décrire son idole. Il se souvient des débuts. «Quand il a commencé, j’étais adolescent. A cette époque en France, on n’avait pas grand chose, et il importait du rock et du blues d’Amérique. Il a transcrit ces styles. C’était aussi le symbole d’une nouvelle jeunesse qui s’émancipait dans le pays. La culture du blues arrivait», distille-t-il, les yeux encore pétillants au souvenir d’une tranche de vie. Depuis, Joseph a vu la star au Stade de France, au Parc des Princes, au Palais des sports de Paris, dans les années 70. “Cette époque était magnifique.”

77d33d0baa.jpgDépendance. « Au fur et à mesure que les concerts avançaient et que je ne comptais plus tous ceux que je voyais, j’en achetais toujours un peu plus. Et je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose avec tout ça, que ça ne servirait à rien de le ranger au même endroit si on ne peut pas le voir tous les soirs et le regarder tous les jours. Tout ce qui fait Johnny doit être mis en avant ici. visite, dis que je suis fou. Et pourtant, à l’époque, je n’aurais pas eu mes enfants, j’aurais pu tout dépenser chez Johnny, je m’en foutais.

Concert. L’association Johnny, ça ne sera rien, organise un concert, samedi 27 avril à 21 heures, salle Jupiter à Maringues, avec Pierre Benvenuti (qui fut la voix de Quasimodo dans Notre-Dame de Paris entre 2001 et 2003), qui se produira les chansons de Johnny Hallyday. Entrée : 15 €, gratuit pour les moins de 12 ans.

Divertissement. Samedi 15 juin (anniversaire de Johnny), l’association organise une brocante et une messe en son honneur à Maringues. Un marché artisanal est prévu en septembre. Pour 2025, un festival gratuit se développe, regroupant douze concerts de rock, de blues, de rockabilly, mais aussi de voitures, de motos et de tatoueurs.

 
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