Les manifestations contre Netanyahu favorisent-elles la victoire et la libération des otages ? Par Freddy Eytan

Les manifestations contre Netanyahu favorisent-elles la victoire et la libération des otages ? Par Freddy Eytan
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Par indifférence ou mépris, l’opinion mondiale ignore le pogrom du 7 octobre 2023 et braque tous les projecteurs sur les « massacres » de Tsahal dans la bande de Gaza, alors que d’immenses manifestations ont lieu dans le pays pour exiger la démission du Premier ministre Netanyahu. Il est accusé d’être le principal responsable de toutes les bévues et échecs, d’avoir refusé tout accord avec le Hamas pour la libération des otages et de poursuivre la guerre pour préserver sa coalition parlementaire. Apparemment, une protestation politique est tout à fait légitime dans un pays démocratique, surtout lorsque la gouvernance fonctionne mal et ne dispose pas de plans précis et adéquats pour aller de l’avant. Malheureusement, les échecs ne concernent pas seulement le pouvoir politique mais surtout les dirigeants militaires et les services de renseignement. Il s’agit bien là de la plus grande faiblesse et incapacité de Tsahal depuis 1949. Elles sont encore plus graves que les erreurs commises avant la guerre du Kippour de 1973. Mais l’heure n’est pas aux commissions d’enquête, aux règlements de comptes ou aux démissions. Dans un pays en guerre, où les soldats tombent chaque jour, les manifestations de rue sont contre-productives et inacceptables à plusieurs niveaux.

Dans un premier temps, les proches des familles des otages ont exprimé leur frustration et leur profonde douleur, mais très vite la protestation fraternelle s’est transformée en une protestation purement politique orchestrée par des stratèges de communication, en connivence avec les leaders de l’opposition et certains médias. .

Les familles des otages représentent toutes les composantes de la société israélienne. Leur seul objectif était de faire pression sur le gouvernement pour qu’il œuvre, par tous les moyens, au rapatriement de leurs proches, détenus dans des conditions inhumaines à Gaza. Malheureusement, ces familles admirables et courageuses sont tombées dans les pièges de la récupération politique. Ainsi, nous assistons chaque jour à des manifestations monstres et violentes dans les rues de Jérusalem et de Tel-Aviv accompagnées de slogans creux, scandaleux, vulgaires et ignobles contre le Premier ministre et sa famille. Les gens ont même osé ridiculiser l’état de santé de Netanyahu après son opération.

Une véritable obsession qui monopolise les esprits et mobilise les médias. Certes, la presse a le devoir de rendre compte des événements, mais elle doit aussi respecter les règles et toujours rapporter des informations crédibles dans la juste proportion. Certains journalistes se comportent souvent comme des inquisiteurs, ils informent, jugent et condamnent à la fois. Est-ce le rôle de la presse ? N’est-il pas réservé à la justice ? Aux juges ? Aux tribunaux ?

Les correspondants n’assument plus leurs nobles responsabilités. Généralement, ils ne font plus la distinction entre l’important et l’insignifiant, l’essentiel et l’inutile, et les événements qu’ils publient ou diffusent sont secondaires et médiocres.

Les correspondants politiques ont le devoir de rendre compte sans aucun scrupule des activités du Premier ministre, d’analyser ou de critiquer sa conduite dans les affaires de l’État. Dans un pays en guerre permanente, ils doivent aussi analyser les enjeux du conflit avec les Palestiniens et les menaces iraniennes, et remettre les pendules à l’heure.

Ces dernières années, nous avons été témoins d’une disproportion flagrante et grotesque dans le jugement éditorial. On néglige l’importance de chaque mot, de chaque mot exprimant une pensée, une opinion ou une idée, de manière concise et percutante.

Depuis le 7 octobre, quatre chaînes de télévision diffusent en continu des reportages et des débats. Avocats, blogueurs et intellectuels, conseillers en communication et stratèges, militants de droite comme de gauche banalisent le métier de journaliste et diffusent souvent de la propagande ou de fausses nouvelles. Ils transforment le débat en dialogue de sourds, en une cacophonie désagréable.

Les reportages et articles sont repris par la presse étrangère et font toujours la une des journaux. Nos ennemis et nos détracteurs se réjouissent et se frottent les mains, le Hamas et le Hezbollah crient victoire. C’est ainsi que nous perdons la bataille de la désinformation en Europe et en Amérique. Le terrible massacre du 7 octobre fut vite oublié. Nous sommes devenus des agresseurs et mis au ban de la société des nations. Comment expliquer notre juste cause, notre lutte légitime et existentielle contre le fléau du terrorisme alors que nous refusons nous-mêmes l’union et la solidarité ?

La haine contre l’État juif ne peut s’expliquer uniquement par la méconnaissance des origines du conflit israélo-arabe ni par des intérêts économiques mercantiles. Elle s’enracine dans un antisémitisme latent ou virulent qui nous accompagne depuis la nuit des temps.

Certes, depuis la renaissance de l’État d’Israël, nous sommes capables de nous défendre. Dans le même temps, nous devrions également œuvrer auprès des gouvernements étrangers pour garantir la sécurité des communautés juives de la diaspora. Depuis le 7 octobre 2023, les actes antisémites dans les rues et sur les campus se sont considérablement multipliés et les manifestations pro-palestiniennes se sont multipliées. Le devoir de la communauté internationale est d’agir contre la haine des Juifs et d’adopter des lois sévères dans le cadre d’une convention contraignante.

Pour pouvoir gagner toutes les batailles, relever les défis et assurer notre défense dans le pays et dans la diaspora, nous devons temporairement mettre nos querelles politiques au vestiaire. La victoire ne sera obtenue que par la solidarité et l’unité.

Freddy Eytan

Source : jcpa-lecape

 
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