le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens lève son préavis de grève

le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens lève son préavis de grève
Descriptive text here

[Article publié mardi 24 avril 2024 et mis à jour à 13H14] Tournure spectaculaire des événements. Le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens français a annoncé ce mercredi la levée de son préavis de grève pour jeudi, un mouvement qui promet d’être massivement suivi.

Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son avis », a expliqué l’organisation dans un court message sur son site Internet, à la suite d’une conciliation de « dernière minute » auprès de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Contactée par l’AFP, l’administration n’a pas immédiatement confirmé cette information, même si deux autres syndicats avaient appelé à la grève.

Pour l’instant, le SNCTA, qui a rassemblé 60% des voix des contrôleurs aériens lors des dernières élections professionnelles, n’a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Pour rappel, l’organisation protestait contre les mesures d’accompagnement, notamment salariales, d’une refonte du contrôle aérien français.

Par ailleurs, aucun élément n’avait filtré en fin de matinée sur les conséquences opérationnelles de la levée de l’avis du SNCTA, qui prédisait un « mobilisation record » pour jeudi.

Presque autant de perturbations que prévu

Et malgré la décision du syndicat, les opérations aériennes resteront très perturbées jeudi, avec notamment 75% des vols annulés à Orly et 55% à Roissy, selon une notification aux entreprises consultée par l’AFP. Ces réductions des programmes de vols demandées par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) atteindront 65 % à Marseille-Provence et 45 % dans les autres aéroports de France métropolitaine.

Le grand ménage est en cours chez les contrôleurs aériens

Ces tarifs sont également, selon les aéroports, identiques ou légèrement inférieurs aux demandes initiales communiquées mardi soir, avant l’annonce de l’accord de sortie de crise trouvé avec le SNCTA.

Augmenter les salaires

Le principal syndicat des contrôleurs aériens menace également de déclencher une nouvelle grève pour le pont de l’Ascension les 9, 10 et 11 mai. En effet, les négociations, entamées il y a 15 mois, prévoient de refondre l’organisation du contrôle aérien en France, notamment la couverture territoriale des services de navigation aérienne, pour réorganiser le travail des contrôleurs pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien.

Dans ce contexte, le SNCTA a souhaité « soutenir cette recherche de performance » via des augmentations de salaires qui les feraient converger vers le « Normes sociales européennes », a-t-il plaidé, soulignant que l’opération n’aurait aucun sens pour le contribuable français puisque le budget du Direction générale de l’aviation civile (DGAC) est complétée par les redevances payées par les compagnies aériennes. Dans le détail, le SNCTA réclame une augmentation des rémunérations de 25%, étalée sur les années 2023-2027, ce qui, selon elle, laisserait une marge à la DGAC pour continuer à investir.

Catastrophe aérienne évitée de peu : l’organisation des temps de repos des contrôleurs aériens dans le viseur du BEA

Un argument dénoncé par Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) et PDG de Corsair. Ce coût supplémentaire serait finalement transmis au passager », a-t-il expliqué lundi. Sans compter que cela constituerait « un élément supplémentaire de dégradation de notre compétitivité » parce que ce coût est « majoritairement soutenu par des entreprises françaises », a souligné le dirigeant.

Champion d’Europe de frappe

Le trafic aérien a déjà été fortement perturbé par les grèves des contrôleurs aériens début 2023, lors du conflit des retraites en France. Ces mouvements sociaux affectent également les survols du territoire, ce qui suscite l’ire des entreprises étrangères.

Selon Pascal de Izaguirre, la France est même le champion européen des grèves du contrôle aérien avec un impact sur les finances du secteur aérien européen de 800 millions d’euros pour la période 2018-2022, dont 624 millions pour la seule France. A titre de comparaison, en deuxième position de ce classement se trouve l’Italie où les grèves ont représenté un manque à gagner de 147 millions d’euros sur la même période, puis la Grèce, avec 22 millions d’euros, toujours selon les chiffres avancés par la Fnam.

Les contrôleurs aériens s’engagent à ne pas faire grève avant la fin des Jeux olympiques de 2024

Il y avait alors des inquiétudes concernant les JO de 2024. Mais en septembre 2023, le SNCTA et l’Unsa ICNA, le deuxième syndicat des contrôleurs aériens, ont décrété une trêve olympique, promettant de ne pas faire grève pour des raisons salariales d’ici la fin des Jeux olympiques (26 juillet au 11 août) et paralympiques ( 28 août au 8 septembre) Jeux. ” On découvre que ce n’était que partiel », a ironisé Pascal de Izaguirre, confiant ne pas s’inquiéter de la période de compétition en elle-même.

De plus, le secteur s’attend à un été » dynamique « . Sur les trois premiers mois de l’année, le trafic aérien depuis, vers et vers la France a atteint 96 % de celui de 2019 pour la même période.

(avec AFP)

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV A Blois, Michel Mothmora devient « parrain du sport »
NEXT Jessica va-t-elle quitter Sète ? – Série d’actualités à la télévision – .