Le pétrole nigérien déjà au terminal de Sèmè

Le pétrole nigérien déjà au terminal de Sèmè
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Un oléoduc

Depuis le 21 avril 2024, la station terminale de l’oléoduc Niger-Bénin Export a reçu ses premiers barils de pétrole. C’est le constat fait par la West African Oil Pipeline Company (WAPCO).

La livraison du pétrole brut nigérien via le pipeline Niger-Bénin Export est désormais une réalité. Dimanche dernier, la société WAPCO, maître d’ouvrage du projet, en a fait le constat à la station terminale du gazoduc à Sèmè, au sud du Bénin. Depuis son lieu de production, Agadem, le pétrole aura parcouru environ 2 000 km, dont 675 en territoire béninois, avant d’arriver à destination, le port en eaux profondes de Sèmè.

Les réserves pétrolières du Niger sont estimées à deux milliards de barils pour une production quotidienne de 110 000 barils, dont 90 000 destinés à l’exportation. La production quotidienne passera à 200 000 barils à partir de 2026. Lancée en 2019, la construction du pipeline aura coûté entre 2 et 3 milliards de dollars. Pour le développement des champs pétroliers d’Agadem, les estimations indiquent un besoin d’investissement d’environ 4 milliards de dollars. Des investissements trop lourds et des bénéfices trop importants pour que le régime nigérien, qui a maintenu ses frontières fermées avec le Bénin, ne s’en soucie pas.

Une Source de revenus importante pour les deux pays

Depuis le renversement du président Mohamed Bazoum, le Niger n’a pas rouvert ses frontières avec le Bénin, malgré la réouverture effective du côté béninois en février 2024. Fermées aux marchandises et aux personnes, les frontières nigériennes avec le Bénin restent toujours ouvertes au pétrole. Cela est dû aux lourds investissements qui ont été réalisés pour achever le projet de pipeline.

Mieux encore, les avantages économiques pour les deux pays sont immenses. Le pétrole générera un quart du PIB du pays et près de 50 % des recettes fiscales du pays. Ainsi, le pétrole constitue un bon soutien pour le Niger qui subissait déjà les affres de l’effondrement continu du prix de l’uranium dont il est l’un des plus gros producteurs à l’échelle planétaire. Tout cela oblige le régime de Niamey à fermer les yeux sur ses griefs contre le Bénin et à rendre son activité pétrolière vitale pour sa propre survie.

De son côté, le Bénin bénéficie également grandement de ce gazoduc qui traverse son territoire sur la quasi-totalité de sa longueur. La première chose que le Bénin gagne de ce gazoduc, ce sont des droits de transit et des recettes fiscales estimées à plus de 300 milliards de francs CFA (environ 460 millions d’euros) pour les 20 premières années d’exploitation de l’infrastructure. Mieux encore, pendant la phase de construction, environ 3 000 emplois ont été créés tandis que l’exploitation a généré 500 emplois permanents.

 
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