quels films voir ce mercredi 24 avril au cinéma ? – .

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Dix-huit films cette semaine, on ne peut pas arrêter le progrès ! Un casse-tête pour le public, qui ne sait plus vers qui se tourner. Disparue il y a près de treize ans, Amy Winehouse renaît sous les traits de la jeune actrice britannique Marisa Abela, excellente dans le film de Sam Taylor-Johnson, intitulé Retour au Noir.

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Si vous aimez le tennis et les intrigues romantiques, Challengers, avec Zendaya, Josh O’Connor et Mike Faist, a tout pour plaire. André Dussollier et Sabine Azéma, le couple inoubliable de Tanguyest à l’affiche de la comédie sentimentale « Never Confess » d’Ivan Calbérac.

Dans Vieux, le documentariste Claus Drexel propose « un tour de France pour les personnes âgées » nées avant la Seconde Guerre mondiale, qui se remémorent leurs souvenirs. Une rareté cette semaine, avec Un jeune chamanqui nous emmène depuis les rues d’Oulan-Bator sur les traces de Zé, 17 ans, chargé de résoudre les problèmes de la communauté mongole.

Les amateurs de cinéma de genre vont se régaler avec le superbe long métrage d’animation SF Dôme céleste 2123, écrit et réalisé par un autre duo : les Hongrois Tibor Bánóczki et Sarolta Szabó. Une superbe rareté à ne manquer sous aucun prétexte en salle !

Retour au noir ✭✭✭✭

Noir c’est noir

Après Amy, remarquable documentaire oscarisé d’Asif Kapadia sur Amy Winehouse, il a fallu prendre un autre angle pour effacer l’image saturée de l’artiste trop tôt disparue, pour la rendre plus proche, loin des figures imposées du biopic. C’est la démarche réussie du cinéaste Sam Taylor-Johnson dans Back to Black, qui dresse un portrait intime du chanteur de « Rehab » à travers la création de son album phare. Sombre et désenchantée, à l’image de son histoire d’amour ratée et toxique avec Blake Fielder-Civil, son partenaire devenu son mari, qui l’a entraînée vers l’alcool et la drogue.

Une lente et inexorable descente aux enfers pour la star brillamment incarnée par Marisa Abela, une jeune actrice britannique âgée de 27 ans (l’âge de l’héroïne à sa mort), diplômée de la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art. Très proche de son personnage, elle n’arbore pas que sa fameuse coupe choucroute et son eye-liner. Elle chante vraiment bien, de toute son âme. Il y a des moments intenses, comme ce duo avec son père, Mitch (Eddy Marsan), sur « Fly Me To The Moon » de Sinatra – auquel elle consacre son premier album, Frank (2003) –, ou de bravoure, notamment dans un long séquence de séduction avec l’indomptable Blake Fielder-Civil (Jack O’Connell) qu’elle croit être l’amour de sa vie. Elle s’y brûle les ailes. Retour au noir : un chagrin qui tourne au drame.

Challengers ✭✭✭✭

Définir et assortir

Dès l’ouverture du film, on est plongé au cœur d’un match de tennis, comme si une mini-caméra était collée à la raquette : balles volantes, services canons, revers acrobatiques, gros plans sur les visages en sueur des joueurs. Sensations garanties. Coachée par le professionnel Brad Gilbert, Zendaya fait des étincelles sur le court grâce à un montage virtuose. C’est elle qui mène le jeu de bout en bout et forme avec Josh O’Connor et Mike Faist, un trio extraordinaire, uni par la passion du jeu et entraîné dans le match hasardeux de l’amour et de la vie.

Ne jamais avouer ✭✭✭

Vaudeville classique

Nouveau film du dramaturge Ivan Calbérac, Molière de la meilleure comédie 2019 avec La dégustation, avec Isabelle Carré et Bernard Campan. Dans Ne jamais avouerIvan Calbérac choisit le vaudeville servi par des comédiens qui tentent de dépasser le cadre classique et conventionnel de l’intrigue.

L’histoire ? Celle de François Marsault (André Dussollier), un général à la retraite qui, après cinquante ans de mariage, aime toujours sa femme Annie (Sabine Azéma). Lorsqu’il découvre qu’elle l’a trompé quarante ans plus tôt, il décide de la quitter et de retrouver un certain Boris (Thierry Lhermitte) pour régler ses comptes… Tout ici repose sur la complicité, le naturel du couple Dussollier. Azéma, duo inoubliable de Tanguy d’Étienne Chatiliez et, plus encore, de Mélo par Alain Resnais, où ils sont confrontés à Pierre Arditi (remplacé en Ne jamais avouer par Thierry Lhermitte). Même si on ne sort pas vraiment des conventions, on passe un moment agréable avec elles, vite oublié.

Un jeune chaman ✭✭✭

Avoir 20 ans à Oulan-Bator

Il est tellement rare de voir un film mongol que l’on entre dans Un jeune chaman avec une curiosité ethnographique. Que va nous montrer le jeune réalisateur Lkhagvadulam Purev-Ochir sur la réalité locale, les rues d’Oulan-Bator, la nature environnante ? On découvre le quartier des yourtes, aux portes du centre-ville, un monde rude où l’on rêve d’accéder à la modernité urbaine représentée par le centre-ville et ses centres commerciaux. Et puis il y a Zé (Tergel Bold-Erdene), un jeune de 17 ans. Il mène une vie ordinaire, sauf qu’il est chaman et que les membres de sa communauté se tournent vers lui, malgré sa jeunesse, pour résoudre leurs problèmes et expérimenter une connexion spirituelle avec la nature.

« Ce que l’on voit dans le film, c’est ma propre expérience du chamanisme », explique le cinéaste. C’est avant tout un événement émotionnel. Les gens ne vont pas chez les chamans pour parler de la météo. Ils vont voir des chamanes parce que leurs émotions sont excessives et qu’ils ont besoin d’en parler et d’être entendus. Surtout dans une société qui néglige ses citoyens autant que la Mongolie actuelle. » En suivant au plus près son jeune héros, Un jeune chaman réussit à dresser le portrait émouvant d’une jeunesse désemparée face aux complexités du monde moderne.

Vieux ✭✭✭

Leçon d’espoir

Ils ont des noms d’un autre temps, des visages parcheminés et des sourires contagieux. Voici Vieux comme nous le raconte le documentariste Claus Drexel : une trentaine d’hommes et de femmes nés avant la Seconde Guerre mondiale et qui partagent la même envie émouvante de se remémorer leurs souvenirs, de partager leur philosophie de vie, de réfléchir à l’approche de la mort.

Plein d’humour et de surprises, ce « à« Notre ville de France pour personnes âgées » – phrase du réalisateur -, à la rencontre de « ceux qui ne s’expriment pas » et que la société considère volontiers comme un problème, s’ouvre chez un baron, dans un château où l’on devine la splendeur passée, mais qui s’avère bien trop lourd à entretenir pour les jeunes générations… Et puis changement de décor : on se retrouve dans la cuisine de Bernadette, René et Jean Couderc, un trio de frères et sœurs restés ensemble toute leur vie sur le ferme familiale.

Tout le film est fait ainsi, de mouvements brusques qui disent quelque chose de la réalité française. La grande histoire s’invite, bien sûr. Certains parlent d’une France populaire et joyeuse, d’un parcours d’immigration réussi. Une femme confie le souvenir indélébile du jour où elle a dû coudre l’étoile jaune sur ses vêtements et où un homme lui a dit combien il avait honte d’être Français. Le film n’évite pas non plus la maladie, le handicap ou les maisons de retraite. Sans jamais se départir de son engagement fondamental : inciter chacun à regarder autrement ces invisibles que sont les Vieux autour de nous.

Dôme céleste 2123 ✭✭✭✭

Dans un siècle, le monde ne sera plus qu’une terre exsangue ravagée par les tempêtes, mais l’humanité s’est réfugiée dans de gigantesques dômes translucides où la vie continue son cours grâce aux dernières technologies. Le prix à payer pour cette longévité ? Dès 50 ans, chaque homme et chaque femme doivent accepter de se sacrifier et se voir transformés en… un arbre, dont les feuilles sont un aliment indispensable à la survie de l’espèce. Dans ce futur très sombre, un psychiatre voit son destin basculer le jour où il se marie, dévasté par un drame personnel, décide d’anticiper l’appel et de rejoindre la cohorte des êtres métamorphosés.

D’une poésie époustouflante et d’une beauté visuelle, ce fascinant film d’anticipation mêlant 3D et 2D évoque immanquablement les grands titres du genre, de Soleil vert a L’âge de cristal En passant par Les Fils de l’Homme. Mais il se dégage de son récit une mélancolie, une philosophie, un humanisme et une sensualité qui en font un probable classique de l’animation pour adultes. A ne pas manquer sur grand écran.

Et aussi :

Robocop ✭✭✭✭✭

En 1987, le monde découvre Robocop, une créature hybride mi-robot mi-homme… et 100% flic, un prototype lancé dans les rues de Détroit pour enrayer la délinquance exponentielle du XXIe siècle.e siècle. Sous le casque et la carcasse métallique, l’âme et le cœur d’un homme palpitaient encore : ceux d’Alex Murphy (Peter Weller), le tragique cobaye de cette expérience scientifique aux motivations bien cyniques.

Premier film 100% américain du sulfureux Néerlandais Paul Verhoeven, Robocop sort en salles dans une version 4K idéale pour retrouver le génie, la passion et l’humour noir de ce chef-d’œuvre d’anticipation à la fois gore, très politiquement incorrect et profondément humaniste. Un mythe pop a été instantanément créé, comme Terminateur Ou Prédateur et, plus de 35 ans après sa sortie, l’armure de Robocop ne souffre pas de la moindre trace d’érosion. Un classique intemporel.

LES ÉTOILES DU POINT

✩✩✩✩✩ : courage, fuyons

✭ : on ronfle

✭✭ : on bâille

✭✭✭ : nous apprécions

✭✭✭✭ : on applaudit

✭✭✭✭✭ : nous le portons aux nues

 
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