le premier témoin au procès de Trump pourrait bien sceller son sort

le premier témoin au procès de Trump pourrait bien sceller son sort
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Ce lundi, Donald Trump a assisté en silence à l’ouverture des débats de son procès pénal. Il lui a en effet été ordonné de garder le silence à moins que quelqu’un ne lui parle. C’est donc sans un mot qu’il a écouté l’accusation revenir sur l’histoire de sa campagne électorale de 2016 et du scandale Stormy Daniels.

Il n’a donc rien pu faire lorsque David Pecker, ancien patron du tabloïd « The National Enquirer », est venu à la barre. Ce dernier était le premier témoin appelé à témoigner dans ce procès, mais aussi l’ancien allié de Trump. Devant le public, celui qui était à l’époque à la tête du tabloïd est revenu sur la méthode qui a permis de couvrir les arrières de Donald Trump : le « catch and kill ». Le principe ? Acheter des informations sensibles pour obtenir l’exclusivité, puis ne pas les publier.

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C’est en novembre 2016, quelques jours avant les élections, que le Wall Street Journal rendait publiques les pratiques du National Enquirer dans un article. On peut découvrir qu’American Media Inc., la société mère du tabloïd, avait versé 150 000 $ à Karen McDougal, une ancienne mannequin de Playboy qui aurait eu une brève relation avec l’ancien président, pour obtenir l’exclusivité sur cette relation.

David Pecker à la barre.

Par la suite, David Pecker a appris que Stormy Daniels, désormais figure de proue de ce procès, comptait rendre publique sa prétendue relation avec Donald Trump, qu’il a immédiatement prévenu. L’affaire, sans surprise, s’est soldée par un versement secret de 130 000 dollars à l’actrice X, comme le rappelle CNN.

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«Journalisme sur chéquier»

Aux commandes, l’ancien patron du National Enquirer est donc revenu sur les méthodes douteuses qu’il a utilisées à l’époque pour sortir Trump de toute situation embarrassante. Pecker a donc expliqué comment les éditeurs pouvaient dépenser plus de 10 000 $ pour acheter l’exclusivité d’un article, mais qu’un montant plus élevé nécessitait son approbation explicite, comme le rapportent nos confrères. Cela signifie qu’à l’époque, il a été informé à plusieurs reprises d’histoires affectant Trump qui pourraient le mettre en danger et en a donc souvent acheté les droits.

Nous faisions du journalisme sur chéquier“, a déclaré David Pecker. “Et nous avons payé ces articles“, il ajouta. En sortant du bar, il a été récompensé par un regard noir de Donald Trump, toujours réduit au silence.

Les témoignages, interrompus lundi en début d’après-midi, ont repris ce mardi et promettent de faire beaucoup de dégâts. En effet, David Pecker a également reconnu conserver deux adresses e-mail, l’une réservée au travail en général et l’autre, privée, qu’il ne « voulait pas que son assistant voie ». L’accusation espère y découvrir de nombreux secrets de l’ancien président en raison de son amitié étroite avec l’ancien directeur du National Enquirer. Assez de secrets pour sceller son destin ? À suivre.

 
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