Nicolas de Tavernost était le « prototype du patron couteau suisse », selon le consultant Philippe Bailly

Nicolas de Tavernost était le « prototype du patron couteau suisse », selon le consultant Philippe Bailly
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A la tête de M6 depuis trente-sept ans, lors de la création du groupe, Nicolas de Tavernost a cédé mardi 23 avril ses fonctions à David Larramendy, patron de l’agence de publicité. Philippe Bailly, président du cabinet NPA Conseil, s’exprime au micro de Radio classique son analyse de cette succession et fait le point sur le désormais ex-directeur de M6.

“Il y a trente-sept ans, il y avait cinq chaînes gratuites en France, aujourd’hui il y a trente chaînes TNT, YouTube, services VOD”rappelle le consultant pour qui « L’audiovisuel d’aujourd’hui n’a plus rien à voir » avec l’environnement dans lequel M6 est né. Si la chaîne est devenue un acteur majeur du paysage télévisuel français, elle le doit en grande partie à son directeur sortant, selon Philippe Bailly.

Il décrit Nicolas de Tavernost comme « prototype du modèle de couteau suisse »croyant qu’il aurait su être les deux ” financier “, “négociateur” Et “homme d’intuition” en termes de programmes. Pour Philippe Bailly, l’homme d’affaires aurait permis à la chaîne d’atteindre aujourd’hui “plus de 20% de rentabilité” tout en portant un « faites très attention au bon comportement [de ses] finance “. “Quand M6 a été créé, ce n’était rien comparé aux géants TF1 et Antenne 2”raconte-t-il, mais il aurait réussi, sous la présidence de Tavernost, à ” survivre “ Alors ” à monter “.

Capital et Loft Story vont concurrencer TF1

Dans un contexte de rivalité entre M6 et TF1 « qui a fait couler beaucoup d’encre », cela aurait aussi permis à M6 de développer des programmes lui permettant de concurrencer son rival. D’abord avec l’émission Capital, lancée pour concurrencer« incontournable » Film du dimanche soir sur TF1, puis avec le lancement en 2001 de la téléréalité Loft Story, « gros pari en prime time » ce qui aurait eu pour effet de “coup de tonnerre” à la télévision française.

M6 joue désormais « dans la cour des grands », estime Philippe Bailly. La chaîne, devenue la « deuxième groupe privé en France »ce serait aujourd’hui « extrêmement rentable ». Pour le consultant, l’échec du projet de rapprochement entre TF1 et M6 ne doit pas être imputé à Nicolas de Tavernost mais à l’Autorité de la concurrence, ce qui n’aurait pas suffi “visionnaire” sur l’avenir de l’audiovisuel français.

Développement du streaming

Chez M6 depuis dix-sept ans et à la tête de son agence de publicité depuis une décennie, le nouveau directeur de M6 David Larramendy est pour Philippe Bailly un successeur prometteur à Nicolas de Tavernost, même si les deux hommes ne partagent pas “pas la même personnalité”.

Le premier dossier sur lequel la nouvelle direction devra travailler est celui du lancement, le 15 mai, de M6+. Plateforme de streaming gratuite financée par la publicité, ce nouveau service s’inspire de TF1+, lancée en janvier.

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Les deux chaînes “supposer” exister « à deux pieds : linéaire et streaming », explique Philippe Bailly. À une époque où les téléspectateurs regardent du contenu depuis leur smartphone, leur ordinateur ou leur smart TV, la distribution serait «devenir le nerf de la guerre». Ce qui nécessite, pour les chaînes,« Soyez vraiment devant le public et ne vous contentez pas d’attendre qu’il vienne à [elles] ».

Ella Coutet

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