PODCAST L’inflation a frappé mais pas encore maîtrisée

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Cette divergence s’explique par l’écart de croissance grandissant entre les deux zones. L’Europe est quasiment à l’arrêt avec l’Allemagne en récession tandis qu’aux Etats-Unis la prévision a été relevée à 2,1% pour cette année.

Cette situation a un impact sur la campagne présidentielle américaine

Les deux adversaires, Trump et Biden, sont au coude à coude, et forcément, cela va peser, car le moral des consommateurs est en chute libre. “C’est l’économie stupide”… Vous connaissez cette fameuse formule attribuée à un conseiller du président Clinton qui expliquait sa victoire par la bonne santé de la croissance aux Etats-Unis. Cette fois, le risque est que l’éventuelle défaite de (Joe) Biden soit imputée à cette inflation persistante.

Le camp Trump exploite au maximum cette faille, en parlant de « Bidenflation » où les démocrates vantent les succès de « Bidénomique » : en effet, le marché du travail est au plein emploi avec 4% de chômage, les subventions massives aux industries vertes ont permis de réindustrialiser le pays, notamment, pour couronner le tout, dans les États trumpistes comme le Texas.

Mais cela a coûté très cher, près de 1 000 milliards de dollars, ce qui a accru la dette américaine et provoqué une surchauffe de l’économie.

Le président américain a pris conscience du danger. Il vient d’annoncer des mesures d’urgence pour baisser les prix des médicaments et les loyers pour les plus modestes. Mais c’est surtout dans les caddies que se joue la bataille alors que le prix des œufs, temple du petit-déjeuner made in America, a doublé. Biden fait donc pression sur les grandes entreprises de distribution qui, selon lui, réalisent des bénéfices records sur le dos des consommateurs.

La Fed, la banque centrale américaine, ne devrait commencer à baisser ses taux qu’à l’automne, voire à la fin de l’année.

Or, les ménages américains sont extrêmement sensibles au niveau des taux, que ce soit pour la consommation ou pour leurs achats immobiliers. Le sort de l’élection est donc en quelque sorte entre les mains de Joe Powell, le chef de la Réserve fédérale.
Ce qui est désormais certain, c’est que les taux d’intérêt baisseront d’abord en Europe. Le gouverneur de la Banque de France a annoncé hier sur cette chaîne une première réduction le 6 juin. Aux Etats-Unis, cela arrivera plus tard, si et seulement si l’inflation se calme réellement.
Cependant, de nouveaux nuages ​​apparaissent : une escalade du conflit entre Israël et l’Iran pourrait embraser la région et relancer l’inflation dans le monde entier via un nouveau choc pétrolier.

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