Une grève « record » attendue jeudi chez les contrôleurs aériens après l’échec des négociations

Une grève « record » attendue jeudi chez les contrôleurs aériens après l’échec des négociations
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Vers une annulation de nombreux vols jeudi 25 avril ? Les négociations visant à éviter une grève des contrôleurs aériens français jeudi ont échoué, a annoncé lundi le Syndicat national des contrôleurs aériens (SNCTA), qui prédit une «mobilisation record» personnel jeudi. Les échanges ont porté sur le projet de refonte du contrôle aérien présenté par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

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“Nous considérons qu’il y a un échec des négociations, de la conciliation” avec la DGAC, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) un secrétaire national du SNCTA, principal syndicat des contrôleurs aériens, sous couvert d’anonymat. “Nous avons une mobilisation record, et donc il faut s’attendre à de très fortes perturbations, de très gros retards” Jeudi, a ajouté ce responsable.

Les négociations, entamées il y a quinze mois, prévoient de refondre l’organisation du contrôle aérien en France, notamment la couverture territoriale des services de navigation aérienne, de réorganiser le travail des contrôleurs pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien de 20 à 30 % d’ici 2030 en échange d’augmentations de salaires et d’embauches. Il s’agira notamment d’une réduction de trente à seize du «centres de contrôle d’approche»à partir duquel sont guidés les avions sur le point d’atterrir, mais aussi par un désengagement “d’un nombre inconnu d’aérodromes”» a déploré le secrétaire national du SNCTA cité précédemment.

« Nos homologues européens sont payés deux à trois fois nos salaires », selon lui. Le SNCTA réclame une augmentation des rémunérations de 25%, étalée sur les années 2023-2027, ce qui laisserait selon elle une marge à la DGAC pour continuer à investir.

Discussions possibles jusqu’à mardi midi

Pour l’UNSA-ICNA, deuxième syndicat représentatif des contrôleurs, cette réforme est synonyme de « une flexibilité excessive (…)désorganisation dans la gestion des salles de contrôle, dirigisme, restrictions des congés, contraintes d’anticipation excessives, maintien assumé du sous-effectif, réduction des services ». Selon eux, l’administration est « ouvertement le choix du conflit social »en attaquant “à tous les piliers” du métier.

De son côté, la DGAC a souligné lundi soir que des discussions restaient possibles jusqu’à mardi midi, date limite pour se déclarer gréviste. En cas de grève des contrôleurs, la DGAC demande aux compagnies aériennes d’abandonner une partie de leurs programmes de vols au départ ou à l’arrivée des aéroports français, afin d’adapter les effectifs disponibles et le nombre de mouvements d’avions prévus.

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Selon une Source proche du dossier à l’AFP, ces « déductions » pourrait concerner jusqu’à plus de 70% des vols dans certains aéroports jeudi, alors que les vacances scolaires de printemps sont toujours en cours dans deux des trois grands regroupements d’académies (zones A et B).

Le Monde avec l’AFP

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