le gouvernement accélère et fixera les nouvelles règles à partir du 1er juillet

le gouvernement accélère et fixera les nouvelles règles à partir du 1er juillet
Descriptive text here

Les conditions d’accès au chômage vont changer à partir du 1er juillet. Le ministère du Travail a indiqué dans un communiqué ce lundi qu’il va, d’ici le 30 juin, « un arrêté de carence » dans ce sens. Ce dernier aura « dans le but de contribuer à la réalisation du plein emploi et de favoriser le retour rapide à l’emploi des chômeurs indemnisés », précise-t-il. Après l’échec il y a près de deux semaines des négociations entre patronat et syndicats sur la vie au travail et l’emploi des seniors, le gouvernement reprend la main sur la définition des règles de l’assurance-chômage. En effet, sans cet accord, l’accord chômage négocié par les partenaires sociaux le 10 novembre sur les règles d’indemnisation ne pourrait aboutir, permettant au gouvernement de l’invalider.

Le ministère rappelle que « les partenaires sociaux n’ont pas réussi à trouver un accord dans les négociations relatives au Pacte pour la vie au travail, qui portaient sur l’emploi des seniors, la reconversion professionnelle et le compte épargne temps universel (Cetu) » fiancé depuis décembre.

Lire aussiPlein emploi en 2027 : François Villeroy de Galhau ne croit plus à l’objectif d’Emmanuel Macron

Trois pistes de réforme

Le gouvernement veut durcir les règles de l’assurance-chômage. La reprise de la définition des règles se fera après « une consultation » avec les partenaires sociaux mais il n’y aura pas de nouvelle lettre-cadre leur demandant de négocier à nouveau, a expliqué à l’AFP un conseiller ministériel. Ces consultations doivent commencer » dans les prochaines semaines », selon le ministère du Travail.

Pour rappel, depuis février 2023, les durées d’indemnisation ont été réduites de 25 % pour les nouveaux allocataires suite à la baisse durable du taux de chômage en France, en dessous de 9 % (il est actuellement à 7,5 %). Cette réforme faisait suite à une autre, lancée en 2019 et pleinement entrée en vigueur fin 2021, qui avait déjà durci les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi, notamment ceux qui alternent périodes de travail et d’inactivité.

Ainsi, sans attendre l’issue des discussions sur l’emploi des seniors, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé en janvier vouloir “aller plus loin dans la réforme de l’assurance chômage”. Et fin mars, il a indiqué qu’il souhaitait avoir le «paramètres de cette réforme à l’été pour qu’elle puisse entrer en vigueur d’ici l’automne».

Interrogé la semaine dernière sur la réforme à venir, le Premier ministre a énuméré trois leviers pour faire évoluer l’assurance chômage : la durée d’indemnisation, la condition d’affiliation – à savoir “Combien de temps faut-il avoir travaillé pour bénéficier de l’assurance chômage” soit six mois actuellement au cours des 24 derniers mois – et le niveau d’indemnisation. Tout en soulignant que “les trois possibilités [étaient] ouvrir”, il avait exprimé sa préférence pour un durcissement des conditions d’affiliation.

Lire aussiPour réformer l’assurance chômage, Gabriel Attal veut durcir les règles

De leur côté, les syndicats, qui ont farouchement combattu les réformes controversées de 2019 et 2023, ont appelé mi-mars le gouvernement à abandonner une nouvelle réforme, estimant qu’elle était nécessaire. « Stop à la stigmatisation populiste des chômeurs ». Actuellement, 2,6 millions de chômeurs sont indemnisés, sur 6,1 demandeurs d’emploi toutes catégories confondues, selon France Travail, l’organisme qui a succédé à Pôle emploi en janvier.

Nous ne pouvons pas accepter de nouvelles réductions des droits après les destructions déjà survenues. Et cette annonce de reprise prépare un nouveau carnage », a déclaré à l’AFP Denis Gravouil, le négociateur CGT sur l’assurance chômage.

Être fort avec les faibles ne dure qu’un temps », a également réagi amèrement Jean-François Foucard (CFE-CGC), ajoutant qu’il revenait au gouvernement « assumer les conséquences sur la consommation et la politique » réductions de droits prévues pour les chômeurs.

En outre, le gouvernement a déclaré qu’il « accueilli avec intérêt » discussions sur le compte épargne temps universel (Cetu) et la reconversion professionnelle qui doivent conclure ce mardi entre une organisation patronale, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) et les syndicats. Mais il n’envisage pas de reprendre intégralement l’accord.

65% des chômeurs vérifiés recherchent « activement » du travail en 2023

Les chiffres de France Travail publiés vendredi dernier suffisent à dissiper certaines idées reçues. En effet, près des deux tiers (65%) des chômeurs contrôlés en 2023 recherchaient “actif” emploi, 18 % devaient être « revitalisé » et 17 % ont été sanctionnés pour recherche insuffisante. L’organisme a procédé l’an dernier à 523.400 contrôles, en hausse de 4,4% par rapport à 2022.

Près de la moitié (45%) des contrôles concernaient des métiers en pénurie, plus d’un sur quatre (26%) étaient effectués de manière aléatoire tandis que 15% faisaient suite à un signalement du conseiller du demandeur d’emploi. .

“Lorsque le contrôle est déclenché de manière aléatoire, la recherche active et la revitalisation concernent près de 91% des demandeurs d’emploi contrôlés”, affecte même l’organisation. Inversement, « ce sont les contrôles effectués à la demande du conseiller référent qui entraînent le taux de radiation le plus élevé » : 43% des contrôles fermés en 2023.

Lors d’une inspection, sont vérifiés « toutes démarches de recherche d’emploi ou actions visant à reprendre, créer ou développer une entreprise », détaille France Travail dans son communiqué. Les modalités de contrôle des recherches d’emploi évolueront en 2025 selon la loi « pour le plein emploi », avec la mise en place « un système dans lequel le comportement général du demandeur d’emploi sera évalué sur la base d’un ensemble d’indices multiples ». Ce développement fera l’objet d’une expérimentation dans huit régions : Auvergne Rhône-Alpes, Bretagne, Grand Est, Hauts-de-France, Réunion, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Au Royaume-Uni, Rishi Sunak veut réformer le système de protection sociale

La France n’est pas le seul pays à réformer le système actuel pour pousser les chômeurs vers l’emploi. C’est également le cas au Royaume-Uni où le Premier ministre a promis vendredi dernier qu’il lancerait, s’il remporte les prochaines élections législatives attendues d’ici la fin de l’année, une grande réforme de l’assistance sociale. ” Lors de la prochaine législature, un gouvernement conservateur réformera en profondeur » le système de protection sociale, a-t-il assuré.

L’objectif : lutter, entre autres, contre ce qu’il appelle « la culture du congé de maladie », a expliqué Rishi Sunak, dans un discours aux allures de campagne, rappelant que « le rôle du système de protection sociale ne doit jamais se limiter à fournir un soutien financier (…) mais à aider les personnes à surmonter les obstacles auxquels elles peuvent être confrontées pour vivre une vie épanouie « .

Ciblant notamment le sujet des maladies de longue durée, il a appelé à changer la culture du congé de maladie afin que la norme devienne (déterminant) le travail que vous pouvez faire et non ce que vous ne pouvez pas faire« .

Les mesures qu’il propose visent notamment à « durcir » les critères désignant une personne comme inapte au travail à long terme. Les personnes jugées capables de travailler verront leur assurance-chômage retirée au bout de douze mois si elles n’acceptent pas les recommandations de leur conseiller en emploi, comme une offre d’emploi.

Depuis la pandémie de Covid-19, un grand nombre de personnes n’ont pas repris le travail au Royaume-Uni, contrairement à la plupart des autres économies développées, pénalisant la croissance économique et provoquant une envolée des dépenses sociales. Selon les derniers chiffres officiels, 2,8 millions de personnes ne travaillent pas en raison d’une maladie de longue durée, dont 53 % à cause de la dépression ou de l’anxiété.

Nous devons être plus ambitieux pour aider les gens à retourner au travail et plus honnêtes quant au risque de surmédicalisation des défis et des problèmes. » qui peuvent survenir dans la vie, a résumé le Premier ministre britannique.

Si Rishi Sunak assurait qu’il « ne ne minimisera jamais les maladies dont souffrent les gens », estime-t-il que « ce serait une erreur de se résigner à l’accepter parce que c’est (un sujet) trop difficile, trop controversé ou par peur d’offenser « .

Entre autres mesures, le Premier ministre souhaite également renforcer la lutte contre la fraude à l’aide sociale.

(Avec l’AFP)

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV C’est aussi bon que son prix ! – .
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui