Jean-Sébastien Ferjou était l’invité de CNews.
Malika Sorel, en deuxième position sur la liste du Rassemblement National aux élections européennes, était l’invitée de CNews et d’Europe 1 ce dimanche. Elle a notamment évoqué une éventuelle guerre civile qui, selon elle, couve déjà « tranquillement » en France.
Lors de cet entretien, Malika Sorel a cité l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, qui estimait que « les gens n’habitent pas trop près les uns des autres sinon c’est la guerre ». Malika Sorel estime d’une certaine manière que « la guerre civile a déjà commencé en France » :
« La guerre civile a déjà commencé tranquillement. Les politiques doivent en prendre conscience, nous sommes déjà confrontés à des affrontements et ce n’est pas nouveau.»
Malika Sorel a notamment évoqué le cas de l’attaque mortelle au couteau survenue à Bordeaux le 10 avril :
“Les gens comme à Bordeaux, qui arrivent vivants d’Algérie, en France, ils boivent du vin, ils se font assassiner.”
Jean-Sébastien Ferjou, directeur éditorial d’Atlantico, était l’invité de CNews. Il a été interrogé sur les propos de Malika Sorel :
« Malika Sorel fait son propre choix de mots. Cela fait partie de sa liberté. Je ne suis pas sûr que nous soyons en guerre. Nous sommes dans une situation qui se détériore et qui pourrait évoluer vers une sorte de guerre civile. Il y a une réalité incontestablement difficile en France dans certains quartiers. Mais les réseaux sociaux présentent aussi une réalité déformante. Nombreux sont ceux, y compris les populations étrangères et immigrées, qui ne demandent rien de mieux que de vivre selon les normes françaises. Ce qui me frappe, c’est la lâcheté dont font preuve certains hommes politiques, bien souvent pour affirmer leur propre ego. Ce genre d’hommes politiques qui veulent montrer à quel point ils sont de grands résistants. Dès qu’on ose dire des choses, on est ramené au fait qu’on serait raciste. Pour moi, les pires ennemis sont ceux qui veulent éteindre la liberté d’expression. Chaque fois que nous disons un mot ou un autre sur les problèmes de la société française, ils nous accusent d’être extrémistes.»
