Les Pays-Bas ont officiellement fermé le champ gazier de Groningue, vendredi 19 avril 2024, après que les autorités ont approuvé l’arrêt définitif des opérations de forage sur le site afin de limiter les risques sismiques dans la région nord.
Depuis octobre 2023, le champ gazier n’a produit qu’une fraction de sa pleine capacité après des années de réductions de production visant à réduire le risque de tremblements de terre provoqués par ce processus dans la région, qui ont endommagé des milliers de bâtiments au fil des ans. Ses 11 puits restent toutefois ouverts en cas d’hiver rigoureux et en raison de la situation internationale incertaine concernant le conflit russo-ukrainien.
La semaine dernière (15 avril), le Sénat néerlandais a approuvé une loi visant à fermer définitivement le champ gazier après que le gouvernement s’est engagé à ne jamais reprendre la production afin de limiter les risques sismiques dans la région.
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Ouvert en 1963, le plus grand gisement de gaz d’Europe est devenu un contributeur majeur à l’économie néerlandaise et possède encore d’énormes réserves de gaz. Elle produisait plus de 50 milliards de mètres cubes de gaz à son apogée il y a dix ans. Cependant, la région a enregistré plus de 1 600 tremblements de terre depuis 1986, qui ont endommagé 85 000 bâtiments. Il n’est pas certain que l’arrêt de la production suffira à empêcher l’activité sismique dans la région, car des cavités vides restent souterraines.
En février 2024, la coentreprise Shell et Exxon, NAM, qui exploite le champ de Groningen, a demandé à un tribunal arbitral de décider si le gouvernement devait accorder une compensation pour l’arrêt de la production de gaz sur le site.
Selon Reuters, les bénéfices du gaz ont rapporté 363 milliards d’euros aux Pays-Bas depuis le début de la production, tandis que les bénéfices de Shell et Exxon à Groningue se sont élevés à près de 66 milliards d’euros sur la même période. .
Avant que la Russie ne lance son attaque militaire contre l’Ukraine, un quart des importations de gaz des Pays-Bas provenaient de Russie, selon l’agence de statistiques du pays. En 2023, la part du gaz naturel russe représentait moins de 9 % des importations néerlandaises. Parallèlement, le gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis a augmenté et représentait les deux tiers des importations de gaz du pays en 2023.
