Une femme raconte l'horreur d'apprendre que son mari l'a droguée pour que d'autres puissent la violer

Une femme raconte l'horreur d'apprendre que son mari l'a droguée pour que d'autres puissent la violer
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Attention : cette histoire contient des détails affligeants dès le début.

Une Française qui a été violée par des inconnus pendant plus de 10 ans après avoir été droguée par son mari pour dormir, a raconté devant un tribunal son horreur d'apprendre comment elle avait été abusée.

Gisèle Pélicot, 72 ans, témoignait au troisième jour du procès qui se tient à Avignon, dans le sud-est de la France, devant 51 hommes, dont son mari de 50 ans, Dominique. Tous sont accusés de viol.

Des documents déposés devant le tribunal indiquent que Dominique Pélicot, 71 ans, a admis à la police avoir éprouvé de la satisfaction à regarder d'autres hommes avoir des relations sexuelles avec sa femme inconsciente.

De nombreux accusés dans cette affaire contestent l'accusation de viol portée contre eux, affirmant qu'ils pensaient participer à un jeu sexuel consensuel.

C'est une affaire qui a choqué la France, d'autant plus que le procès se déroule en public.

Gisèle Pélicot a renoncé à son droit à l'anonymat pour renvoyer la « honte » sur l'accusé, avait indiqué son équipe juridique.

Prenant la parole jeudi, elle a déclaré qu'elle parlait au nom de « toutes les femmes qui ont été droguées sans le savoir… afin qu'aucune femme n'ait à souffrir ».

Elle se souvient du moment, en novembre 2020, où la police lui a demandé de se présenter à un entretien aux côtés de son mari.

Il avait récemment été surpris en train de prendre des photos de femmes en sous-jupe dans un supermarché, et Gisèle a déclaré au tribunal qu'elle pensait que la rencontre avec la police était une formalité liée à cet incident.

« Le policier m'a posé des questions sur ma vie sexuelle », a-t-elle déclaré au tribunal. « Je lui ai dit que je n'avais jamais pratiqué l'échangisme ou le trio. J'ai dit que j'étais une femme seule. Je ne pouvais supporter la main d'aucun homme autre que celle de mon mari.

« Mais au bout d’une heure, l’officier m’a dit : « Je vais vous montrer des choses qui ne vous plairont pas. » Il a ouvert un dossier et m’a montré une photo.

« Je n'ai reconnu ni l'homme ni la femme endormis sur le lit. L'officier a demandé : « Madame, est-ce votre lit et votre table de nuit ? »

« J’avais du mal à me reconnaître habillée d’une façon qui ne m’était pas familière. Puis il m’a montré une deuxième photo, puis une troisième.

« Je lui ai demandé d’arrêter. C’était insupportable. J’étais inerte, dans mon lit, et un homme me violait. Mon monde s’est écroulé. »

Gisèle a déclaré que jusqu'alors leur mariage avait été globalement heureux et qu'elle et son mari avaient surmonté de nombreuses difficultés financières et de santé. Elle a dit avoir pardonné le fait qu'il s'agissait d'un incident isolé.

« Tout ce que nous avions construit ensemble avait disparu. Nos trois enfants, sept petits-enfants. Nous étions un couple idéal.

« Je voulais juste disparaître. Mais j’ai dû dire à mes enfants que leur père était en état d’arrestation. J’ai demandé à mon gendre de rester près de ma fille quand je lui ai dit que son père m’avait violée et m’avait fait violer par d’autres.

« Elle a poussé un hurlement dont le son est encore gravé dans ma mémoire. »

Dans les prochains jours, le tribunal entendra davantage de preuves de l'enquête, sur la manière dont Dominique aurait contacté des hommes via des sites de chat sexuel et les aurait invités chez lui, dans la banlieue de Mazan, une ville au nord-est d'Avignon.

Selon la police, les hommes auraient reçu des instructions strictes. Ils devaient se garer à une certaine distance de la maison pour ne pas attirer l'attention et attendre jusqu'à une heure pour que les somnifères qu'il avait donnés à Gisèle fassent effet.

Elles affirment également qu'une fois à la maison, les hommes devaient se déshabiller dans la cuisine, puis se réchauffer les mains avec de l'eau chaude ou sur un radiateur. Le tabac et le parfum étaient interdits au cas où ils réveilleraient Gisèle. Les préservatifs n'étaient pas obligatoires.

Aucun argent n’a changé de mains.

Selon l'enquête, Dominique aurait observé et filmé les faits, créant ainsi un fichier sur son disque dur contenant quelque 4 000 photos et vidéos. C'est à la suite de l'épisode de l'upskirt que la police a retrouvé les fichiers sur son ordinateur.

La police dit avoir des preuves d'environ 200 viols perpétrés entre 2011 et 2020, d'abord à leur domicile en banlieue parisienne, mais principalement à Mazan, où ils ont emménagé en 2013.

Les enquêteurs affirment qu'un peu plus de la moitié des viols ont été commis par son mari. La plupart des autres hommes vivaient à quelques kilomètres de là.

Interrogée jeudi par le juge pour savoir si elle connaissait l'un des accusés, Gisèle a répondu n'en avoir reconnu qu'un seul.

« C’était notre voisin. Il venait vérifier nos vélos. Je le voyais souvent à la boulangerie. Il était toujours poli. Je ne savais pas qu’il venait pour me violer. »

Le juge a alors rappelé à Gisèle que pour respecter la présomption d’innocence, il avait été convenu au tribunal de ne pas utiliser le mot viol mais « scène de sexe ».

Elle a répondu : « Je pense simplement qu’ils devraient reconnaître les faits. Quand je pense à ce qu’ils ont fait, je suis envahie de dégoût. Ils devraient au moins avoir la responsabilité de reconnaître ce qu’ils ont fait. »

Une fois la vérité révélée, Gisèle a découvert qu'elle était porteuse de quatre maladies sexuellement transmissibles.

« Je n’ai reçu aucune sympathie de la part des accusés. L’un d’eux, séropositif, est venu six fois. Mon mari n’a jamais exprimé d’inquiétude concernant ma santé », a-t-elle déclaré.

Elle est maintenant en train de divorcer.

Après avoir parlé pendant deux heures devant Dominique et les autres accusés, elle a déclaré : « À l’intérieur, c’est une scène de dévastation. La façade peut paraître solide… mais derrière… »

 
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