la défense plaide un meurtre avec une possible intention

la défense plaide un meurtre avec une possible intention
la défense plaide un meurtre avec une possible intention

La défense du meurtrier présumé du drame des Charmilles a donné une autre interprétation des faits jeudi devant le tribunal pénal de Genève. Au quatrième jour du procès, elle a plaidé l’assassinat par dol éventuel. Son client est accusé d’assassinat et de tentative d’assassinat.

“C’est un gâchis qui s’est mal terminé”, a déclaré Robert Assaël, coaccusé avec Yaël Hayat, à propos du jeune homme de 23 ans qui a tué d’un coup de couteau en plein cœur un Portugais de 22 ans dans un parking souterrain, le 19 janvier 2019. (archives).

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“C’est une pagaille qui s’est mal terminée”, a déclaré Robert Assaël, coaccusé avec Yaël Hayat, à propos du jeune homme de 23 ans qui a tué d’un coup de couteau en plein cœur un Portugais de 22 ans dans un parking souterrain, tôt le matin du 19 janvier 2019. Selon lui, sa cliente a commis un “acte impulsif” après avoir été agressée par l’un des cinq jeunes qui revenaient lui aussi d’une fête.

Tout a commencé lorsque l’un de ses deux amis, également sur le banc des accusés, s’est adressé au groupe. Le jeune homme, poignardé au bras, a donné des coups de pied puis des coups de poing au principal accusé. Ce dernier l’a blessé en retour et, dans la bagarre, a poignardé à mort un autre jeune homme, a décrit Me Assaël, rappelant que son client « a toujours reconnu avoir porté les coups ».

« Une évolution positive »

Plaidant le meurtre par intention volontaire, la légitime défense excessive et les coups et blessures simples, l’avocat estime que son client n’a pas voulu empêcher les amis de la victime d’alerter les secours. De façon « irrationnelle », il voulait qu’ils partent. Il s’en voulait, car il avait commis un nouvel acte grave, après avoir agressé deux trentenaires à St-Jean deux ans plus tôt, a-t-il expliqué.

S’il a reconnu la violation de la loi fédérale sur les armes, Me Assaël a demandé au tribunal d’acquitter son client des accusations de tentative de meurtre et de menaces, notamment. Au début de sa plaidoirie, il a souligné que le jugement intervient cinq ans après le drame. Une situation rare mais qui permet de constater « son évolution positive, sa volonté de comprendre un acte irréparable ».

« Dernier recours »

Me Hayat est revenue sur la personnalité et le parcours de ce jeune homme qui a commis des crimes graves dès l’âge de 16 ans. « Il n’y avait aucune prédisposition chez ce garçon avant le trouble à l’adolescence » et la descente vers la violence, a-t-elle noté. Un expert psychiatre avait recommandé qu’il soit séparé de sa famille et de ses amis après le crime de St-Jean. En vain.

Opposée à l’internement demandé par le ministère public, l’avocate a rappelé que « c’est le dernier recours, quand les soins n’ont aucune chance ». Or, son client, qui a tué à 18 ans, suit une thérapie qu’il doit pouvoir poursuivre. « Le verdict doit préserver et encourager le développement psychologique », a-t-elle insisté. Selon elle, une peine de treize ans de prison est nécessaire, compte tenu de l’absence de préméditation.

Les avocats des sept plaignants n’ont pas manqué de réagir à cette version des faits, soulignant l’agressivité du prévenu. Il s’est levé à la fin de l’audience pour, une fois de plus, demander pardon à la famille du défunt. « Dans leur voix, je ressens une douleur infinie. Mes excuses ne changeront rien », a-t-il déclaré. Le verdict sera rendu mercredi, en fin de journée.

va, ats

 
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