Comment fixer le prix d’un bien que l’on souhaite vendre ? A l’inverse, comment savoir si le prix d’un bien que l’on souhaite potentiellement acheter n’est pas surévalué ? Pour déterminer le prix le plus juste, au vu du marché immobilier actuellement plutôt atone (793 000 transactions à fin mai 2024, sur un an glissant, contre 1,2 million pour 2021, par exemple), rien de mieux que de s’appuyer sur des outils fiables, gratuits et pour lesquels on n’a pas à fournir de données personnelles (adresse mail notamment), contrairement aux nombreux simulateurs gérés par des régies publicitaires ou des agences immobilières (Seloger.com, Meilleursagents.com, etc.).
Une première base mise à jour deux fois par an
Première du genre, une base de données qui existe depuis 2019, diffusée par la Direction générale des finances publiques (DGFIP) à partir des données transmises par les notaires en France. Cette base de données permet à chaque particulier d’accéder gratuitement à toutes les ventes de terrains bâtis (appartements et maisons) ou non bâtis (terrains et fermes) réalisées au cours des 5 dernières années, en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM (à l’exception de l’Alsace, de la Moselle et de Mayotte).
Pour chaque transaction, sont indiqués sa date, sa nature et son prix (hors commission éventuelle d’un agent immobilier sauf si celle-ci incombe au vendeur et hors frais de notaire). L’adresse du bien, ses références cadastrales et certains éléments caractéristiques sont également mentionnés (surface réelle bâtie, type de locaux pour les locaux, type de culture et type de culture particulier pour les terrains non bâtis). Cette base de données, récemment remaniée, est désormais accessible en ligne via explore.data.gouv.fr/fr/immobilier : selon la DGFIP, elle est mise à jour deux fois par an, en avril et en octobre. Sous un aspect graphique différent, cette base de données est également entièrement accessible sur immonot.com, site regroupant les annonces immobilières des notaires.
Un deuxième outil accessible sur le site des impôts
Un autre outil, baptisé « Patrim », est accessible à tout contribuable depuis son espace sécurisé sur impots.gouv.fr, via la rubrique « autres services » puis « rechercher des transactions immobilières ». Avec lui, il est possible de consulter les ventes immobilières des 9 dernières années, et celles-ci sont mises à jour chaque semaine. Là aussi, un court descriptif de chaque transaction (surface du terrain, surface réelle du logement, date de la transaction et prix de vente) est donné. En 2023, pas moins de 2,6 millions de personnes ont utilisé Patrim et effectué 2,9 millions de recherches. Petit bémol : il n’est pas possible de faire plus de 50 recherches sur une période de 3 mois.
Aucune opposition possible
Ces outils, qui vous permettent d’être au courant des transactions proches ou non de chez vous (vous pouvez utiliser une carte ou n’importe quelle adresse pour effectuer votre recherche), sont gratuits, mais surtout publics : que vous soyez ancien vendeur ou acheteur, vous ne pouvez donc pas vous opposer à la diffusion de ces informations, y compris celles vous concernant, puisqu’elles contribuent à la transparence des marchés fonciers et immobiliers.
