La menace reste élevée. Vingt et un avions militaires chinois ont été détectés autour de l’île de Taïwan depuis 8h15 heure locale (2h15 en France), a annoncé samedi le ministère taïwanais de la Défense, un mois avant l’investiture du président élu Lai Ching. -te. “Dix-sept avions (sur vingt et un) ont franchi la ligne médiane” du détroit de Taiwan, a indiqué dans un communiqué le ministère, une démarcation non officielle entre la Chine et Taiwan que la première ne reconnaît pas.
Les forces armées taïwanaises « observent ces activités à l’aide de systèmes de surveillance et ont déployé des moyens appropriés pour réagir en conséquence ». Taïwan est une île autonome que Pékin revendique comme faisant partie de son territoire et dont il veut s’emparer un jour, par la force s’il le faut.
Ligne Fermeté
La multiplication des incursions d’avions chinois s’inscrit dans ce que les experts appellent la stratégie de la « zone grise », c’est-à-dire des actions d’intimidation qui ne vont pas jusqu’à des actes de guerre contre des personnes à proprement parler. Ces actions se sont intensifiées depuis l’élection en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen, qui considère Taïwan comme de facto « déjà indépendante », une ligne rouge pour Pékin.
Pour certains experts, la question n’est pas de savoir si la Chine lancera une action militaire contre Taïwan, mais plutôt quand. Tsai Ing-wen doit céder sa place le 20 mai à l’actuel vice-président, Lai Ching-te, membre comme elle du Parti démocrate progressiste. Vainqueur de l’élection présidentielle du 13 janvier, il est également favorable à une ligne ferme face à Pékin.
