La Chambre des représentants à majorité républicaine a voté ce samedi soir en faveur d’un programme d’aide de 60,84 milliards de dollars pour l’Ukraine, malgré la contestation de certains élus républicains pro-Trumpistes. Cette aide a tardé à arriver et l’absence de transferts d’armes et de munitions depuis décembre dernier a placé l’armée ukrainienne dans une situation précaire, ce qui a permis aux forces russes de reprendre l’initiative sur le front de l’Est.
L’un des plus farouches opposants aux nouveaux transferts d’armes et de munitions, Mike Johnson, le président républicain de la Chambre des représentants, a annoncé il y a deux jours un changement radical de posture.
Johnson avait en effet déclaré : « Je pense que fournir une aide meurtrière à l’Ukraine revêt désormais une importance cruciale. Nous ne pouvons pas jouer à des jeux politiques avec cela. Sinon, « Vladimir Poutine marchera sur toute l’Europe ». Et de poursuivre : « Je suis un républicain à la Reagan [ex-président américain de 1981 à 1989, NDLR] : Je crois en la paix par la force. Pour parler franchement, je préfère envoyer des cartouches en Ukraine plutôt que des soldats américains. Mon fils va à l’Académie navale cet automne… Ce n’est pas un jeu. Ce n’est pas une blague. Nous ne pouvons pas jouer à des jeux politiques avec cela. Nous devons faire les bonnes choses.
Le Sénat américain, dominé par les démocrates, a adopté une mesure similaire il y a deux mois. Il doit se réunir ce week-end pour un vote final.
La décision politique de reprendre l’aide à Kiev étant assurée, c’est désormais au DoD de préparer de nouvelles livraisons, comme l’a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder (lire ici). Les premières livraisons devraient, sans surprise, comprendre des obus d’artillerie, des missiles sol-air et des systèmes anti-aériens (photo ci-dessus USAF).
