Producteur de noix, il s’est diversifié et a planté 8 hectares de bambous « J’ai dû penser à autre chose pour rembourser mes emprunts »

Producteur de noix, il s’est diversifié et a planté 8 hectares de bambous « J’ai dû penser à autre chose pour rembourser mes emprunts »
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En Dordogne, un agriculteur de Sainte-Eulalie-d’Ans vient de se lancer dans la culture du bambou. Il compte sur la plante exotique pour rentabiliser son exploitation et participer au développement durable.

Au pied des imposants noyers, un nouvel ajout a fait son apparition dans la ferme de Laurent Fleyrat : les bambous. La plante exotique vient d’arriver sur les terres de l’agriculteur périgourdin, basé à Sainte-Eulalie-d’Ans. Sur près de huit hectares, une centaine de graminées ont pris racine début avril.

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Sur huit hectares de cette ferme périgourdine, les bambous ont remplacé les noyers

© Léa Wolber – 3 Périgords

Une diversification entreprise en partie pour des raisons économiques. “Aujourd’hui, la situation des noix n’est pas bonnerés bien jeLes prix ne sont pas maintenus. J’ai dû penser à autre chose pour rembourser mes emprunts et rentabiliser mes investissements », raconte l’exploitant, arrivé dans le monde agricole en 2019, après une première vie dans le BTP.

Financièrement abordable, facile d’entretien, aux yeux de l’exploitant, le bambou représente avant tout un gage de sérénité.

J’ai obtenu un contrat de commercialisation avec un prix minimum sur quinze ans. Cela me donne une garantie sur cette période. Alors qu’avec la noix, je ne sais pas où je vais

Laurent Fleyrat

Producteur de bambou à Sainte-Eulalie-d’Ans

Pour l’aider à réaliser ce projet, l’agriculteur a fait appel à une entreprise agronome. Elle le conseille sur le choix des parcelles à cultiver et des variétés les plus adaptées à son terroir. A ses côtés lors de la plantation, elle se charge également de négocier le prix de vente.

Rare sur le terroir périgourdin, le bambou a néanmoins sa place, compte tenu du climat et des particularités locales. « Nous avons des conditions pluviométriques satisfaisantes et les sols libèrent bien l’eau, ce qui permet aux bambous de bien s’implanter.», explique Lydie Leymarie Lachaud, ingénieure agronome chez Horizom.

C’est une culture totalement nouvelle sur le territoire français alors qu’en Chine, le bambou est présent depuis plus de 5000 ans.

Lydie Leymarie Lachaud

ingénieur agronome chez Horizom




durée de la vidéo : 00h01mn31s

Cet agriculteur périgourdin a planté 8 hectares de bambous sur son exploitation.


©Léa Wolber – France 3 Périgords

Les producteurs peuvent compter sur les nombreux débouchés offerts par l’usine : matériaux isolants pour la construction, panneaux de bois, carton, papier… Mais ce n’est pas tout. Elle peut jouer un rôle actif dans la lutte contre le réchauffement climatique.

« Une bambouseraie séquestre rapidement et massivement le carbone. Les biomatériaux produits permettent également de stocker durablement le carbone. Enfin, en substituant des matériaux carbonés comme l’acier ou le béton, les émissions seront évitées», résume la société Horizom sur son site Internet.

 
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