toin champ de bataille. Après l’occupation bruyante le 12 mars de l’amphithéâtre Émile Boutmy par des dizaines de militants lors d’une « journée de mobilisation universitaire pour la Palestine » qui a tourné au chaos et à une manifestation intégriste, une question se pose : Sciences Po est-elle toujours Sciences Po ?
Entre l’accusation d’antisémitisme lancée par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), après ce nouvel épisode indigne, et les crises successives de gouvernance ayant accompagné les départs de ses deux derniers directeurs depuis 2021, l’école semble avoir perdu sa splendeur et vivre un cauchemar éveillé. Pire encore, elle aurait renoncé à son âme originelle.
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Comme beaucoup des 90 000 Alumni qui l’ont fréquenté depuis sa naissance, nous sommes nombreux à être choqués par les atteintes récurrentes à la sérénité et à la neutralité des débats tenus dans l’enceinte du « grand établissement ». Les attaques successives contre l’universalisme républicain, et son corollaire – l’esprit d’ouverture et de tolérance, nécessaire pour préparer cette génération d’étudiants qui occuperont demain des postes clés dans notre société – ne peuvent plus continuer.
Fièvre dévastatrice
Le déclin constant du dialogue et de la sérénité des débats au profit d’une agitation permanente et d’une posture intellectuelle insoumise, voire de combat […] En savoir plus
