Cinq bonnes raisons de voir « Suzume », ce joyau de l’animation japonaise en exclusivité sur Netflix

Cinq bonnes raisons de voir « Suzume », ce joyau de l’animation japonaise en exclusivité sur Netflix
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Le prolifique cinéma d’animation japonais se retrouve de plus en plus rarement sur les grands écrans belges, hormis de grands noms, comme Hayao Miyazaki (dont Le garçon et le héron rencontré un grand succès dans les cinémas d’art et d’essai en 2023).

« L’offre de cinéma d’animation atteint des sommets sans précédent »

Alors, ce qui reste aux amateurs légalistes (qui refusent le piratage), ce sont les plateformes. Chance : Netflix a acquis les droits de Suzume, sixième long métrage de Makoto Shinkai. Le film a fait l’ouverture du Festival du Film Fantastique de Bruxelles en 2023, après avoir remporté la compétition au Festival de Berlin la même année. Voici cinq bonnes raisons de le découvrir.

1. Le nouveau Miayazaki

Leader de l’animation japonaise célébré en Occident, le vénérable Hayao Miyazaki, 83 ans, en bon maître japonais, ne laisse paradoxalement aucun successeur au sein de son studio Ghibli (son fils Gorô a découvert à ses dépens combien il est difficile de se faire un prénom). ).

L’esprit de Miyazaki souffle toujours

Surnommé par la presse « le nouveau Miyazaki », Makoto Shinka assume le titre. Il reconnaît que son animé le favori est Le château dans le ciel par Miyazaki. Dans Suzumel’hélicoptère d’une chaîne de télévision appelée Miyazaki Broadcasting survole le lieu où se produit un phénomène extraordinaire.

Mais Makoto Shinkai est aussi un peu plus que ça : il a un univers personnel. Ses films jouissent déjà d’une certaine popularité, tant au Japon qu’à l’étranger. Notamment votre nom (2016), une romance remarquable où une adolescente et un adolescent se réveillent un matin dans le corps l’un de l’autre.

Le moment où Suzume rencontre le beau et sombre Sota. ©Netflix

2. Une héroïne ordinaire

En une phrase, voici le résumé de Suzume : pour désamorcer les tremblements de terre, qu’une force maléfique est bien décidée à déclencher, une jeune fille (Suzume) est prête à prendre tous les risques afin de fermer la porte d’un monde parallèle dont le gardien se retrouve incapable d’agir.

La toile de fond est fantastique. Mais Suzume est une adolescente ordinaire. Elle se lance dans l’aventure car un jour elle rencontre un très joli jeune homme ténébreux. Elle ignore que Sota est la gardienne d’une porte qui s’ouvre sur un monde parallèle où sont enfermées des créatures titanesques.

Si une porte reste ouverte et qu’une créature en sort, cela provoque l’un des tremblements de terre qui ravagent régulièrement l’archipel. Daijin, un yokai (ou génie) espiègle déguisé en chaton, enferme Sota dans la chaise d’enfant que Suzume garde en souvenir de sa mère. La jeune fille doit remplacer le gardien dans sa lourde charge.

Daijin, le yokai espiègle et « kawai »… ©2022 Suzume Film Partners

3. Une fable autour de Fukushima

Là où le cinéma de Miyazaki est fondamentalement ancré dans l’enfance du réalisateur et évoque régulièrement des mondes révolus, celui de Makoto Shinkai parle du présent.

La toile de fond explicite de Suzume est le souvenir du tremblement de terre de 2011 connu sous le nom de Tohokuqui a provoqué le tsunami et la catastrophe de Fukushima.

“Ma création a complètement changé depuis l’accident nucléaire de Fukushima en 2011”, a confié Makoto Shinkai à l’occasion de la sortie de son conte écologique Enfants du temps (2020). Il aborde de front ce traumatisme national à travers la fable.

« Enfants du temps » : Makoto Shinkai continue de faire pleuvoir ou briller le cinéma japonais

Il évoque également le souvenir du grand tremblement de terre de Kantô de 1923 (au bilan estimé à cent mille morts et disparus), dont le centenaire a été commémoré l’année de la sortie du film au Japon.

4. Émotion et rire

A travers Suzume et ses étranges compagnons de voyage – une chaise habitée par un esprit et un chaton qui parle (délicieusement kawaii) – le réalisateur propose un voyage épique où il est aussi question de deuil. Le fait que les portes soient situées dans des stations balnéaires en ruine offre un sous-texte sur l’impact environnemental du tourisme de masse (un débat social au Japon).

Derrière le prétexte comique, l’incarnation de Sota dans un fauteuil chargé de souvenirs pour Suzume fait référence à une charmante croyance japonaise (on dit que les objets de famille portent une âme). Le pied manquant symbolise la blessure qui hante Suzume.

Sato, enfermé dans une chaise bancale. ©2022 Partenaires cinématographiques Suzume

5. Le cinéma pour tous

C’est un cliché de le dire : le cinéma d’animation japonais ne se limite pas aux enfants. Mieux : en vieillissant, nous pouvons voir et revoir certains films et mieux les apprécier en fonction de nos expériences de vie.

Suzume est d’autant moins une exception qu’il s’agit d’un film sans haine ni violence. Il s’adresse à tous les rêveurs de 7 à 77 ans. Si Suzume s’adresse plus particulièrement à l’âme des Japonais, sa charge émotionnelle n’en est pas moins universelle. Après Votre nom, Makoto Shinkai confirme son sens aigu de l’émotion ainsi qu’un romantisme de premier degré pleinement assumé.

Suzume Conte fantastique De et écrit par Makoto Shinkai Avec les voix originales de Nanoka Hara, Hokuto Matsumura, Ann Yamane,… Netflix 2h02

 
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