«Je crois que l’art a réellement une fonction de transformation sociale»

Publié le 19 avril 2024 à 09h14. / Modifié le 19 avril 2024 à 09h15.

La curatelle d’un pavillon à la Biennale de Venise, la direction artistique d’une autre Biennale, celle de l’image en mouvement (BIM) à l’affiche jusqu’au 16 mai à Genève, la direction du Centre d’art contemporain de Genève, qui fête ses 50 ans ce année, un livre de nouvelles en italien Histoire de l’art contemporain (Timeo) et très bientôt un livre jeunesse (L’incroyable aventure de Gigetto et Charlotte) dédié à ses trois filles, Andrea Bellini est un homme plein de projets.

Le directeur du Centre d’art contemporain de Genève depuis 2012 a passé ces derniers mois entre Genève et Venise. Il a été invité par l’artiste suisse-brésilien Guerreiro do Divino Amor à être commissaire Civilisations super supérieures, une installation qui joue avec les idées préconçues et les mythes nationaux suisses et italiens, dans les murs du pavillon suisse des Giardini. L’aventure était épique. Il a fallu convaincre le jury chargé de la sélection de cette 60e Biennale d’art vénitien, trouver des fonds et réunir les multiples éléments d’une exposition immersive, dont un écran en forme de dôme périphérique venu d’Ukraine : « Ce sont les meilleurs, explique Andrea Bellini. Les Ukrainiens ont fait un travail incroyable. Ils nous ont envoyé ce dôme sur mesure pour qu’il puisse s’intégrer dans le pavillon suisse. La qualité est remarquable. Nous avons ce dôme, nous avons aussi un hologramme. Nous avons commencé à travailler très tôt, en février, car nous voulions absolument tout tester, avant d’ouvrir cette semaine. »