Le pétrole bondit après l’attaque en Iran attribuée à Israël

Le pétrole bondit après l’attaque en Iran attribuée à Israël
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Les prix du pétrole ont rebondi vigoureusement vendredi matin, alors que de fortes explosions ont été signalées à l’aube dans le centre de l’Iran, à proximité d’une base militaire, ainsi qu’en Syrie et en Irak. Les contrats à terme sur l’or noir ont ainsi effacé la baisse enregistrée depuis le début de la semaine, les incertitudes liées au niveau de la demande pesant également sur les prix.

Vendredi vers 6h40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’échangeait à 88,85 dollars, en forte hausse de 2,2%, après avoir perdu 0,2% la veille au soir à 87,11 dollars. .

CLÉ DE VOÛTE

Vendredi vers 6h40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’échangeait à 88,85 dollars, en forte hausse de 2,2%, après avoir perdu 0,2% la veille au soir à 87,11 dollars. . Les 159 litres de l’équivalent américain West Texas Intermediate (WTI) valaient 84,43 dollars, en hausse de 2,18%, après être restés à l’équilibre jeudi soir.

De fortes explosions ont été signalées vendredi matin dans le centre de l’Iran, de hauts responsables américains affirmant qu’une attaque israélienne était en représailles aux frappes sans précédent de drones et de missiles contre Israël le week-end dernier. Téhéran a signalé trois explosions près d’une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l’agence officielle Fars.

Une autre agence de presse officielle iranienne, Irna, a par la suite indiqué qu’« aucun dégât majeur » n’avait été signalé après les explosions entendues à l’aube. “A la suite de l’activation de la défense aérienne dans certaines régions du pays”, “aucun dégât ni explosion à grande échelle n’a été signalé”, a indiqué l’agence, sur la base d’informations rapportées par ses journalistes.

Les États-Unis informés

Dans la province centrale d’Ispahan, où les explosions ont été entendues, “des installations importantes, notamment nucléaires, sont totalement sûres et aucun accident n’y a été signalé”, a ajouté l’IRNA. Par ailleurs, le secrétariat du Conseil suprême de sécurité nationale a démenti les informations de presse selon lesquelles cette instance présidée par le président de la République islamique, Ebrahim Raïssi, aurait organisé vendredi une réunion d’urgence à la suite de ces explosions, selon l’agence Tasnim.

Washington a été averti de l’attaque israélienne contre l’Iran, mais n’a ni approuvé l’opération ni joué aucun rôle dans son exécution, ont déclaré des responsables cités par les médias américains. NBC et CNN, citant respectivement des sources proches du dossier et un responsable américain, ont rapporté qu’Israël avait averti Washington de cette frappe. “Nous n’avons pas approuvé la réponse”, a déclaré un responsable américain, selon CNN. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a également signalé des explosions dans le sud de la Syrie, et d’autres explosions ont été signalées en Irak.

La réimposition des sanctions américaines sur le pétrole vénézuélien et les nouvelles restrictions potentielles de l’Union européenne (UE) à l’encontre de l’Iran ont également soutenu les marchés pétroliers. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont renforcé jeudi leurs sanctions contre la République islamique, visant notamment le programme iranien de drones.

Les prix de l’or noir avaient commencé à baisser lundi, “les opérateurs réduisent la prime de risque géopolitique”, en l’absence d’une nouvelle attaque directe israélienne après celle de l’Iran qui a visé l’Etat hébreu samedi soir, a encore constaté jeudi soir José Torres. , d’Interactive Brokers. En outre, les incertitudes liées à la demande ont également pesé sur le marché suite à la faiblesse des données économiques de mars pour la Chine, le plus grand importateur de pétrole brut, et aux craintes que la Réserve fédérale américaine ne retarde la réduction des taux d’intérêt l’année prochaine.

Selon Phil Flynn, les prix avaient également été mis sous pression par la possibilité de ventes de pétrole brut prélevé sur les réserves stratégiques américaines (SPR). “Certaines choses ont été faites dans le passé” pour faire baisser les prix, “et nous continuerons à suivre de près (l’évolution du marché) et à veiller à ce que les prix de l’essence restent abordables”, a prévenu jeudi Lael Brainard. , le principal conseiller économique de Joe Biden.

Mardi, un autre conseiller du président américain, John Podesta, a tenu des propos encore plus clairs. «Le président l’a déjà fait (en s’appuyant sur ses réserves stratégiques). Il veut maintenir le prix de l’essence à un niveau raisonnable et il fera tout ce qu’il peut pour y parvenir», a déclaré le conseiller de Joe Biden, aujourd’hui envoyé international du chef de l’Etat pour le climat.

Entre septembre 2021 et juillet 2023, les États-Unis ont drainé quelque 274 millions de barils de leurs réserves stratégiques (SPR), soit environ 44 % du total. A la fin de cette phase, les SPR sont tombés à leur plus bas niveau depuis 40 ans.

Depuis juin 2023, le gouvernement américain a commencé à racheter du brut sur le marché pour renforcer ces réserves. “Ils étaient passés à l’achat (pour reconstituer les réserves) et maintenant, ils reviennent en mode vente potentielle”, a souligné Phil Flynn, pour qui ce changement de posture a mis à mal les cours de l’or noir, jeudi.

vj

 
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