Fitzgibbon estime que le Québec aura « un jour » besoin de l’énergie nucléaire

Fitzgibbon estime que le Québec aura « un jour » besoin de l’énergie nucléaire
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Le Québec devra « un jour » recourir au nucléaire pour atteindre ses objectifs de décarbonation d’ici 2050, a déclaré jeudi le ministre de l’Économie et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon.

M. Fitzgibbon prévoit que la question sera réglée d’ici 18 mois, lorsque le gouvernement évaluera les ressources dont il dispose pour réduire les gaz à effet de serre.

« L’énergie nucléaire deviendra essentielle dans le monde pour se décarboner, pour avoir une énergie bas carbone. Au Québec, nous n’en sommes pas là parce que nous n’avons jamais expliqué pourquoi le nucléaire pourrait s’intégrer à nos ressources énergétiques », a-t-il déclaré à Devoiren marge de l’étude des crédits budgétaires de son ministère.

Le ministre a récemment visité la centrale nucléaire de Darlington, en Ontario, une installation exploitée par Ontario Power Generation.

“Ils ont quatre réacteurs CANDU, ils vont construire quatre petits réacteurs modulaires et il y a un parc à l’arrière où les enfants se rendent avec leurs familles le week-end”, a-t-il déclaré. Les Ontariens ont compris que l’énergie nucléaire ne pose aucun problème de sécurité. »

Un jour

M. Fitzgibbon sait que l’opinion publique québécoise craint toujours les risques sécuritaires liés à l’exploitation de l’énergie nucléaire. Il donne l’exemple de la catastrophe de Fukushima en 2011, qui a précédé la décision du gouvernement du Québec de fermer la centrale nucléaire de Gentilly-2 au Québec.

Mais, personnellement, M. Fitzgibbon considère que l’énergie nucléaire sera essentielle pour accomplir la transition énergétique du Québec. “Je pense que nous devrons l’utiliser un jour”, a-t-il déclaré.

Selon le ministre, des limites pourraient bientôt apparaître à des moyens tels que l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire et le gaz naturel renouvelable pour atteindre les objectifs de 2050.

« Dans un an, un an et demi, on se rendra peut-être compte que construire dix barrages pour avoir des énergies renouvelables ne sera pas réaliste, que peut-être il n’y aura pas d’éoliennes dans mon terrain à Terrebonne, que peut-être il n’y aura pas d’éoliennes dans mon jardin à Terrebonne. assez de soleil ici. Peut-être qu’il n’y aura pas assez de résidus pour produire du gaz naturel renouvelable. Par conséquent, il y aura un manque d’énergie propre pour décarboner », a-t-il expliqué.

M. Fitzgibbon est conscient qu’à l’heure actuelle, il reste à prouver que l’énergie nucléaire pourrait être utilisée au Québec.

«Est-ce que le Québec voudra s’y rallier? Aujourd’hui, la réponse est non, car nous avons encore la possibilité d’avoir suffisamment d’eau et de vent pour ne pas passer au nucléaire », a-t-il admis.

Éduquer

M. Fitzgibbon présentera d’ici juin un projet de loi très attendu sur le secteur de l’énergie, qui prévoira la conception d’un plan de gestion intégrée des ressources. Le rôle du ministre sera alors de susciter un débat où des experts viendront s’exprimer.

«Nous devons éduquer la population, nous devons lui expliquer pourquoi les Américains, pourquoi l’Ontario se lance dans le nucléaire et que c’est sain pour la communauté», a-t-il déclaré. Au Québec, nous n’avons pas eu ce débat parce que nous n’en avions pas besoin. Avec l’eau et l’électricité, nous avions des surplus. »

M. Fitzgibbon estime que le gouvernement n’a pas, jusqu’à maintenant, « bien expliqué quel rôle pourrait jouer le nucléaire au Québec ».

« Il y a beaucoup de travail à faire pour éduquer le public et le ministère sur les raisons pour lesquelles nous devrions peut-être envisager le nucléaire comme le fait l’Ontario », a-t-il déclaré.

La gestion des résidus nucléaires constitue cependant un enjeu important, souligne le ministre qui a observé cinq caravanes à Darlington où sont stockés des déchets du dernier quart de siècle.

« Vous dites oups ! Il y a de l’uranium là-dedans, dit-il. Je ne serais pas moi-même en mesure de vous convaincre que ce ne serait pas dangereux. Il y a du travail à faire. »

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