Le Royaume-Uni a appelé la Russie à libérer le critique emprisonné du Kremlin, Vladimir Kara-Murza, pour « traitement médical urgent ».
M. Kara-Murza, l’un des plus éminents opposants au président Vladimir Poutine, a été condamné l’année dernière à 25 ans de prison – la peine la plus longue jamais infligée à un dissident russe.
Le double ressortissant britannique et russe a été accusé de « trahison » après avoir utilisé un discours aux États-Unis pour dire que la Russie avait commis des « crimes de guerre » contre l’Ukraine.
L’homme de 42 ans souffre de graves problèmes de santé, dus, selon son épouse Evgenia et ses avocats, à deux tentatives d’empoisonnement orchestrées par les services de sécurité russes du FSB en 2015 et 2017.
« Emprisonné par les autorités russes pour des raisons politiques, M. Kara-Murza est persécuté pour son opposition à l’invasion de l’Ukraine par la Russie », a déclaré le ministre d’État britannique chargé de l’industrie et de la sécurité économique, Nusrat Ghani, dans un communiqué.
« Les conditions de détention menacent sa vie. Sa santé se détériore », a-t-elle déclaré après avoir parlé à sa femme.
« La Russie doit le libérer immédiatement pour des raisons humanitaires et lui permettre de bénéficier d’un traitement médical urgent. »
Les craintes se sont accrues quant au sort de M. Kara-Murza après la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique en février.
Mme Kara-Murza a déclaré aux journalistes à Genève en mars que les tentatives d’empoisonnement avaient laissé son mari avec une maladie grave appelée polyneuropathie, qui peut conduire à la paralysie.
Cela figure sur la liste des conditions médicales qui devraient empêcher l’incarcération en vertu de la loi russe, a-t-elle déclaré.
