détails des propositions de Gabriel Attal pour un « élan d’autorité »

détails des propositions de Gabriel Attal pour un « élan d’autorité »
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Le Premier ministre Gabriel Attal s’est rendu à Viry-Châtillon dans l’Essonne pour célébrer sa 100e journée à Matignon. La ville n’a pas été choisie au hasard puisque c’est ici, il y a deux semaines, que Shemseddine, 15 ans, a été battu à mort alors qu’il sortait de son école. Parmi les suspects mis en examen, trois sur quatre sont mineurs. La mort de l’adolescente a ensuite résonné avec d’autres cas de violences entre mineurs à Montpellier ou Tours la même semaine. “Il ne s’agissait pas d’une réaction à un fait divers mais plutôt d’un discours pour prendre une thématique globale en disant qu’il y a un glissement chez une partie de nos adolescents à cause de l’addiction aux écrans, de la violence et des incivilités”, rappelle Matignon après le discours de Gabriel Attal au cours duquel il a appelé à un « élan d’autorité ».

Lors de son allocution, le chef du gouvernement a fixé rendez-vous dans quatre semaines pour faire le point sur les « travaux collectifs » lancés aujourd’hui. Travaux demandés en Conseil des ministres mercredi par Emmanuel Macron selon informations du Parisien. Cette réflexion durera au total 8 semaines et devrait aboutir à la mise en œuvre des mesures discutées. Parmi eux, certains mettent l’accent sur le milieu familial avec la « responsabilité parentale », l’école, la justice des mineurs et la régulation des écrans.

Augmenter les sanctions pour les parents

Comme cela a été discuté plus tard les émeutes urbaines de l’été 2023, Gabriel Attal a présenté plusieurs mesures pour « responsabiliser » les parents en « prenant le problème à la racine ». Ainsi, le chef du gouvernement souhaite permettre aux juges pour enfants de sanctionner les parents qui ne se présenteraient pas à leur convocation au tribunal.

Il espère également que la réparation des dégâts n’incombe pas uniquement au parent responsable de l’enfant. “On sait bien que dans certaines circonstances, ce sont des femmes célibataires qui peinent à maintenir leur enfant sur le bon chemin, alors que le père a complètement démissionné”, explique Gabriel Attal. « Aujourd’hui, celui qui est tenu financièrement responsable des dommages causés par son enfant est celui qui vit avec lui. Là, on supprime la notion de cohabitation remplacée par une notion d’autorité parentale», explique Matignon. Cela rendrait les deux parents responsables des dommages causés par leur enfant même si l’un d’eux n’habite plus au foyer. « C’est une règle de responsabilité civile, pas une sanction pénale », insiste l’entourage du Premier ministre.

Concernant la notion d’obligation parentale, Gabriel Attal annonce que les « parents défaillants », ceux qui ne la respectent pas, s’exposent à des mesures de travail d’intérêt général. “Ce manquement à l’obligation parentale est aggravé si le fait de l’enfant est lié à un manquement répété des adultes”, ajoute Matignon. A l’inverse, il assure vouloir “aider les parents”, “car je suis bien conscient que pour beaucoup d’entre eux la situation est difficile”. Sans préciser quelles mesures de soutien pourraient être prises, Matignon évoque la mission d’information pour améliorer les dispositifs d’aide des familles monoparentales lancé début mars et confié à deux parlementaires de la Renaissance : le député Fanta Berete et le sénateur Xavier Iacovelli. Ils doivent rendre leurs conclusions en septembre.

Le Premier ministre veut aussi éloigner les jeunes de leurs « mauvaises associations » en proposant aux parents d’envoyer leur enfant « en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussent à plonger » afin de « trouver un cadre ». Une décision qui serait prise en concertation avec les parents et les acteurs éducatifs. “Il faut y voir une chance de rebondir.”

Encadrer plus strictement l’utilisation des écrans

Le diagnostic de Gabriel Attal sur les réseaux sociaux rejoint celle exprimée par les sénateurs dans le rapport de la mission d’enquête sur les émeutes de l’été dernier. Le Premier ministre estime que si les écrans et les réseaux sociaux étaient déjà une « catastrophe éducative et sanitaire » en raison de l’addiction aux écrans, ils sont désormais « une catastrophe sécuritaire ». “ Réseaux sociaux a servi de base arrière pour l’explosion de violence que nous avons vécue. Il accorde également une attention particulière à « l’entrisme des idéologies contraires à la République » qui « met la nation à l’épreuve ».

Ainsi, Gabriel Attal souhaite que le projet de loi du député Horizons Laurent Marcangeli fixant une majorité numérique à 15 ans est effectivement appliqué. Le chef du gouvernement attend également les résultats de la commission sur la régulation de l’usage des écrans convoquée par Emmanuel Macron et qui doit rendre ses travaux à la fin du mois.

Sanctionner les parcours scolaires des jeunes « perturbateurs »

« La bataille pour l’autorité se gagne dans les salles de classe et dans les couloirs des établissements » a souligné Gabriel Attal lors de son discours. Et cela dès l’école primaire. L’exclusion des élèves de 1re année autorisée par un décret d’août dernier en cas de harcèlement va être prolongée. Les commissions pédagogiques pourront statuer et sanctionner les élèves « dès la rentrée prochaine ».

Mais les lycéens seront également sanctionnés pour leur comportement, jusqu’à leur note aux tests officiels et leur dossier de poursuite d’études mis en ligne sur Parcoursup. « Je suis pour que les jeunes qui perturbent le plus gravement les cours soient pénalisés sur leur certificat, CAP ou baccalauréat et qu’une mention soit inscrite à leur dossier Parcoursup lorsqu’ils ont gravement perturbé la vie de l’élève. établissement pour qu’il ait un impact », précise Gabriel Attal. Il précise néanmoins que ces étudiants pourront éviter ces sanctions en « réalisant des travaux d’intérêt général ». Les détails précis de cette mesure seront discutés lors des consultations lancées aujourd’hui.

Entre autres mesures concernant l’école, les parents devront signer un contrat avec l’établissement qui « rappellera à chacun les droits et obligations » et « pourra ouvrir des sanctions ». Gabriel Attal précise également que « tous les collégiens seront scolarisés de 8h à 18h, en commençant par les quartiers prioritaires et les réseaux d’éducation prioritaire. »

Vers une réforme de la justice pour mineurs ?

L’autre volet de ces annonces concerne la justice des mineurs. Le chef du gouvernement a ouvert le débat sur les « atténuations de l’excuse minoritaire » qui permet de punir les mineurs moitié moins gravet par la justice qu’un adulte. Cette mesure fait partie de celles qui devront être décidées lors des 8 semaines de débat souhaitées par le président de la République. «Dans le cadre constitutionnel, il est possible de bouger et c’est ce qu’on a connu par le passé avec la loi de Nicolas Sarkozy en 2007 qui prévoyait une exception au prétexte minoritaire. La porte ouverte par le Premier ministre, c’est de permettre des dérogations plus larges”, explique Matignon. Autre projet ouvert par Gabriel Attal : comparution immédiate pour les jeunes de 16 ans et plus. « J’ai chargé le garde des Sceaux d’y réfléchir et d’y travailler », explique-t-il, précisant encore que « les travaux de concertation des prochaines semaines permettront de résoudre ce débat. » Elle devrait prendre fin après les élections européennes du 9 juin.

 
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