Empreinte carbone, changement climatique… près de Casteljaloux, l’asperge est-elle vraiment en fête ? – .

Empreinte carbone, changement climatique… près de Casteljaloux, l’asperge est-elle vraiment en fête ? – .
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Ll’asperge arrive régulièrement en tête du classement… pour le pire bilan carbone des fruits et légumes, devant l’avocat, avec 1,56 kg de CO2 émis par kilo de produit. Eh bien, comparé à un steak de bœuf, ses émissions de gaz à effet de serre sont faibles (1). Mais selon les données de l’Ademe, 84 % de l’impact de la belle plante blanche (ou verte) est dû à l’agriculture.

Des chiffres qui surprennent près de Beauziac, dans les Landes de Gascogne, à deux pas de Casteljaloux, où Christian Bidan et son fils Julien le cultivent depuis 2011. Le second est particulièrement sensible au réchauffement climatique, et s’il n’a pas mesuré son carbone Suite à cet impact, le quadragénaire a choisi de ne pas irriguer la plante.

Des précipitations intenses

« Il est vrai que les asperges ont besoin de beaucoup d’eau et INRAE ​​(2) recommande de les arroser début juin, en fin de saison. Nous n’avons pas de solution d’irrigation et nous n’avons pas eu la curiosité de forer. Après, ici, avec 3 à 4 hectares, c’est compliqué de comparer notre production avec d’immenses exploitations en Allemagne par exemple, où la récolte est mécanisée », relativise l’agriculteur.

Mildiou, grêle, sécheresse… tels sont les aléas qui mettent les cultures en difficulté et à nous, producteurs, d’anticiper

Les fortes précipitations de février et mars combinées à la chaleur ont entraîné une forte augmentation des asperges en début de saison. « Cependant, la mousson hivernale nous a empêché de retourner sur le terrain », raconte Julien Bidan. Avec les relevés de températures en main, il n’a pas non plus oublié la sécheresse de 2022.

« Aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être sensibles au changement climatique. Mildiou, grêle, sécheresse… Tels sont les aléas qui mettent les cultures en difficulté et c’est à nous, producteurs, d’anticiper cela. Ma mère n’est pas passée au bio avec les asperges car elle approchait de la retraite et cela aurait un impact sur le prix pour le consommateur, mais notre philosophie est plutôt celle de ne pas utiliser de fongicide ni de glyphosate, plutôt que de demander un recul sur les mesures de protection de l’environnement. », poursuit celui dont la famille a pourtant choisi le bio pour ses raisins de table au Lavardac. Selon le producteur, les engrais rendent le rendement du verger d’asperges explosif les premières années mais épuiseraient le sol à la longue.


90% des fruits et légumes produits sont vendus directement à la ferme.

Thierry Breton / SO

« Réduire l’impact carbone, c’est aussi vendre 90 % de nos légumes directement à la ferme », assurent les Bidan, qui avouent néanmoins utiliser un insecticide biologique homologué pour vaincre le coléoptère, un insecte qui détruit la plante. physiquement semblable à un policier.

50 exposants le dimanche

La traditionnelle fête de l’asperge aura lieu le dimanche 21 avril, à Fargues-sur-Ourbise. Le vernissage aura lieu à partir de 9h, 50 exposants seront présents avec des producteurs d’asperges. Il sera possible de se restaurer sur place pour déjeuner aux différents stands.
Au programme de la journée : à 12h30, bénédiction des asperges par le Père Cousin ; à 15h30, heure du championnat du monde de pressage d’asperges, ouvert à tous sur inscription au 06 63 87 20 00 ; à 17h, dégustation gratuite de l’omelette géante aux asperges, réalisée par le traiteur Jean-Marie Bitaubé. Animation musicale toute la journée.

(1) Selon une étude publiée par Our World in Data, elle émet près de 130 kg équivalent CO2 par kilo.

(2) Institut National de Recherche sur l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement.

L’Ademe et l’Inrae n’ont pas répondu à nos demandes.

 
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