le prix du lait ne baissera pas en 2024

Il n’en est plus question depuis le dernier Salon de l’Agriculture, puis avec la récente baisse de l’inflation. Les prix du lait ne devraient pas baisser cette année ; ils ne peuvent pas compenser la forte baisse des revenus des éleveurs, estime l’Institut du bétail.

Publié le 18/04/2024 08:51

Temps de lecture : 2 minutes

type="image/avif">>>>
Les prix du lait ne permettent toujours pas aux éleveurs de couvrir leurs frais, assure l’Institut de l’élevage. Photo illustrative. (JEAN-MARC QUINET / BELGA MAG / AFP)

L’Institut de l’élevage (Idele) vient de publier ses perspectives chiffrées pour l’année 2024 et la tendance devrait rester stable. Rappelons qu’en 2023, les prix du lait ont augmenté de 5 %. Mais cette augmentation n’a pas permis de compenser la forte baisse des revenus des éleveurs. Cette augmentation de 5 % porte la tonne moyenne de lait (1 000 litres) à 460 euros. Ce qui est encore insuffisant pour permettre aux éleveurs de couvrir leurs frais.

Des écarts apparaissent selon la taille des exploitations et les négociations avec les industriels. La taille d’une exploitation laitière avec en parallèle des céréales permet un meilleur équilibre des revenus qu’une exploitation laitière seule. Les coûts de production ont également augmenté pour tout le monde et cela s’est produit au moment de la réduction des aides de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC).

On voit par exemple que les exploitations ayant bénéficié du label Appellation d’Origine Protégée (AOP), notamment en Franche-Comté et en Savoie, ont mieux résisté, même si la marge de manœuvre reste étroite. Et puis, c’est à l’opposé du phénomène de mode de ces dernières années : la collecte de lait bio a chuté entre 4,5 et 5 %. L’Interprofession a recensé 200 exploitations qui ont arrêté l’utilisation du lait biologique, soit pour revenir à une production laitière conventionnelle, soit par pure et simple transfert d’activité.

Le contexte restera difficile cette année, mais quelques sources d’espoir subsistent, comme la baisse des effectifs du cheptel qui va ralentir par rapport aux 80 000 têtes de bovins perdues en 2022. L’interprofession s’attend à une augmentation de la collecte de lait avec un stabilisation des prix, grâce notamment à la forte baisse des prix de l’énergie qui, mécaniquement, pèsera moins sur les coûts des agriculteurs et éleveurs français.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV un agriculteur inquiet de voir des dizaines de montgolfières se poser sur ses pairies
NEXT Inondations au Brésil, aide de l’Église face aux difficultés