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Fortes pluies et montée du niveau de la mer
jeudi 18 avril 2024, par Manuel Marchal
Routes effondrées, autoroutes submergées, lotissements inondés, Dubaï affichait hier un paysage de désolation suite à un événement climatique exceptionnel : 2 ans de pluie en 24 heures. Ailleurs dans le Golfe, les dégâts ont été tout aussi importants et 18 morts ont été signalés à Oman. Ce phénomène rappelle l’importance à La Réunion d’arrêter toute construction sur le littoral et de lancer immédiatement un vaste plan de protection des personnes qui ne peuvent être évacuées face à la montée du niveau de la mer.
Dubaï est un endroit qui attire de nombreuses personnes riches grâce à une fiscalité avantageuse. En quelques décennies seulement, une mégapole a été construite, avec la plus haute tour du monde mesurant plus de 800 mètres.
Des lotissements de luxe ont vu le jour et ont même été construits sur des terrains gagnés sur la mer.
L’argent ne suffit pas face à la crise climatique
Mais hier, c’était le chaos dû à un événement climatique exceptionnel : 2 ans de pluie en 24 heures. Tout était inondé. L’urbanisation a provoqué l’artificialisation des sols. L’eau de pluie ne s’infiltre plus et ne s’écoule plus. L’élévation du niveau de la mer favorise les inondations car elle rend plus difficile l’évacuation des eaux de ruissellement vers l’océan.
C’est un phénomène similaire qui entraîna la destruction de Saint-Leu par le cyclone de 1948 : la houle cyclonique bloqua les masses d’eau considérables amenées par les ravins inondés de la ville. Lorsque les eaux se sont retirées, Saint-Leu s’est transformée en lit de rivière.
D’autres pays du Golfe ont été touchés par ces pluies exceptionnelles. 18 décès ont été signalés à Oman et une victime a été emportée par les vagues aux Émirats. Bahreïn et le Qatar ont également subi des dégâts.
Ces pays ne manquent pas d’argent. À lui seul, le Qatar a pu organiser une Coupe du monde de football masculin, ce qu’aucun État occidental n’est actuellement en mesure de faire. La prochaine édition sera une organisation conjointe des États-Unis, du Canada et du Mexique, tandis que la suivante aura lieu en Espagne, au Maroc et en Uruguay, entre autres.
Mais tout cet argent n’a pas stoppé les inondations.
Protéger la population côtière
Ce phénomène rappelle l’importance à La Réunion d’arrêter toute construction sur le littoral et de lancer immédiatement un vaste plan de protection des personnes qui ne peuvent être évacuées face à la montée du niveau de la mer.
En effet, lors d’un cyclone à La Réunion, le niveau de précipitations est dix fois supérieur à ce que vient de connaître Dubaï. Il est temps d’agir avant que le passage d’un intense cyclone tropical sur notre île ne détruise une ville côtière comme Saint-Leu.
MM
