A Fontafie en Charente, un groupe de riverains se plaint depuis trois ans du bruit provoqué jour et nuit par le générateur de la scierie voisine. La préfecture a demandé à l’entreprise de s’arrêter après 22 heures et le week-end, mais l’entreprise refuse d’obtempérer, quitte à saisir la justice.
Un générateur électrique sèche le bois jour et nuit dans la commune de Fontafie, en Charente. Un buzz incessant qui envahit le quotidien des voisins de cette scierie. Ce sont une dizaine de riverains qui subissent ces nuisances depuis trois ans. « J’ai essayé des bouchons d’oreilles, mais ils m’empêchaient de m’endormir. J’ai dû reprendre mes médicaments pour dormir. dit un retraité. “C’est comme le bruit d’un avion, c’est un vrombissement qu’on a toujours dans la tête, c’est lamentable.”
A Fontafie en Charente, un groupe de riverains se plaint depuis trois ans du bruit provoqué jour et nuit par le générateur de la scierie voisine. La préfecture a demandé à l’entreprise de s’arrêter après 22 heures et le week-end, mais l’entreprise refuse d’obtempérer, quitte à saisir la justice.
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© Christophe Guinot / France Télévisions
Pour pousser l’entreprise à investir dans une meilleure isolation du bâtiment, ils ont négocié, signé une pétition, et ont même porté plainte à la gendarmerie. « Nous n’avons rien contre cette entreprise qui existe depuis 30 ans. Au contraire, nous sommes même fiers d’avoir cette activité économique dans le secteur. L’entreprise Joslet est une institution que nous respectons, mais d’un autre côté ce que nous aimerions c’est qu’elle soit respectée », explique un riverain.
Les cases rouges représentent le nombre trop élevé de décibels générés par la scierie de Fontafie.
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© Christophe Guinot / France Télévisions
Selon un expert indépendant mandaté par le Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logementle bruit du générateur dépasserait les niveaux réglementaires de plusieurs décibels la nuit et le week-end. Fin mars, la préfecture de Charente a déposé un arrêté restreignant l’usage de ce groupe électrogène. “L’exploitation est partiellement suspendue toutes les nuits du lundi au vendredi, tous les samedis, dimanches et jours fériés.”
Mais la scierie ne respecte pas actuellement l’ordre. La chef d’entreprise affirme avoir déjà installé des panneaux acoustiques, et être obligée de faire fonctionner son sèche-linge jour et nuit. L’entreprise conteste l’arrêté préfectoral devant le tribunal administratif de Poitiers. Une décision est attendue ce vendredi 19 avril.
