Trois ans après s’être mêlé à une question sur le prix des logements à Montréal, le premier ministre François Legault était incapable de quantifier le coût moyen d’un appartement 4 et demi dans la métropole, même avec l’aide de hauts fonctionnaires. fonctionnaires.
En pleine crise du logement, le chef par intérim du Parti libéral a interrogé François Legault lors de l’étude des crédits au Salon bleu.
« Quel est le coût moyen du loyer pour un appartement de quatre et demi à Montréal ? » a demandé Marc Tanguay.
Le premier ministre caquiste était gêné par une question similaire, en 2021, lorsque la co-porte-parole de Québec solidaire de l’époque, Manon Massé, l’avait interrogé sur le coût du logement.
François Legault semblait alors déconnecté du marché en affirmant qu’on pourrait trouver un logement à « 500 $, 600 $ par mois », même si les loyers pourraient « vite monter jusqu’à 1 000 $ », selon lui.
Le prix médian des logements se situait plutôt autour de 1 300 $ dans la région de Montréal.
Aujourd’hui encore, M. Legault prétend qu’il parlait d’un scénario où les étudiants paieraient chacun une somme pour vivre dans un logement partagé.
Évitez le piège
Cette fois, le premier ministre caquiste s’est bien gardé de répondre.
Derrière lui, l’équipe de hauts fonctionnaires qui l’accompagnent toujours pour cet exercice de responsabilisation s’est mise à pied d’œuvre pour trouver la bonne information.
Mais lorsque le secrétaire général du gouvernement, Dominique Savoie, lui a remis un montant fourni par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le premier ministre a préféré ne pas prendre de risques, estimant que le coût réel est probablement plus élevé.
“Je n’ai pas l’information exacte et je ne veux pas prendre le risque de me tromper, même à 100 dollars par mois, parce que vous allez en profiter”, a-t-il déclaré à son adversaire libéral.
Solutions de logement
François Legault a plutôt souligné les mesures prises par son gouvernement pour stimuler la construction de logements, notamment une plus grande flexibilité dans l’octroi des permis dans les villes aux prises avec un taux d’inoccupation trop faible.
Québec a également lancé des formations accélérées pour certains secteurs de la construction.
«C’est un ensemble de mesures, mais on a le problème de dire qu’il y a eu une augmentation du nombre de travailleurs et de demandeurs d’asile de 268 000 au cours des deux dernières années», fait valoir François Legault.
Le premier ministre caquiste a également soutenu que les salaires ont augmenté de 24 % au Québec, comparativement à 19 % dans le reste du Canada.
«Un travailleur peut-il se loger avec son salaire?», a déclaré Marc Tanguay. Un travailleur peut-il se protéger des intempéries avec son salaire ? Il n’y a pas de logement !
