des zones d’ombre persistent après la découverte du corps du trentenaire

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Ce qui s’est passé samedi 9 mars dernier à Saint-Aygulf, alors que Météo France plaçait les départements du Var et des Alpes-Maritimes en « Alerte orange pluie-inondation » et les averses s’abattent sur ce quartier paisible et côtier de Fréjus ?

Vers 18 heures, Camille Marchetti, Fréjusienne de 33 ans, DJ professionnelle, a quitté le domicile de ses grands-parents. Il aimerait participer à un festival de musique à Marseille avec un ami. Malgré les avertissements de certains de ses proches, il déciderait de suivre ses projets. C’était la dernière fois qu’il était vu par sa famille.

Un périmètre qui interroge

Plus tard dans la soirée, il a été aperçu un peu plus loin, toujours à Saint-Aygulf, mais à quelques centaines de mètres du centre-ville. C’est là que sa voiture a été retrouvée 48 heures plus tard, son matériel musical, “la prunelle de ses yeux” selon ses proches, à l’intérieur.

Sur une superficie de quelques milliers de mètres carrés tout au plus, comprenant un restaurant ainsi qu’un petit supermarché, plusieurs personnes sont catégoriques : Camille est passée une première fois, avant 20 heures, pour tenter d’acheter de la bière. Il semble alors un peu désorienté. Fin du refus de la part du restaurateur, qui n’est pas un débit de boissons, comme les gérants du supermarché, n’ayant pas d’alcool à vendre à ce moment-là. Il ne pleut pas encore, ou pas beaucoup, Camille ne porte pas sa veste noire The North Face, qu’il n’enlève presque jamais, mais un chapeau à l’envers, étiquette bien visible. Il aurait retenté sa chance, peu de temps après, au restaurant, cette fois sous une pluie battante, avant de repartir, toujours sans sa veste, mais cette fois sous le déluge.

Alcool et drogues en cause ?

Curieusement, Camille a été retrouvé sur la terrasse d’une résidence secondaire, plutôt bien abritée par rapport aux autres propriétés du quartier, à peine à 600 mètres des commerces où il a été aperçu. Les propriétaires de la maison, qui comptaient s’installer lundi soir, sont au moins dans un premier temps partis vers l’hôtel, pour ne pas rester sur les lieux de leur macabre découverte. Depuis, ils ne sont pas rentrés chez eux.

Autre élément étrange, le centre-ville de Saint-Aygulf se situe également à quelques centaines de mètres à peine, à la fois de la résidence où se trouvait son corps, mais aussi du quartier où il aurait été aperçu. A-t-il d’abord rejoint cette résidence depuis le centre-ville de Saint-Aygulf, où il aurait pu laisser sa veste avant de tenter de s’y procurer de l’alcool dans les commerces, avant d’y revenir une fois la pluie tombée tambour battant ?

La veste du jeune homme était près du corps, tout comme ses papiers d’identité, c’est-à-dire au domicile mais pas directement sur lui. Le plateau en verre d’une table d’extérieur serait également en morceaux au sol. Est-ce la conséquence d’une chute ?

Enfin, si Camille ne présentait a priori aucun trouble psychologique, un état plus ou moins dépressif ne peut être exclu, comme le démontrerait un potentiel traitement à base d’antidépresseurs. L’a-t-il pris en même temps que de l’alcool, créant un mélange à éviter ?

L’autopsie qui doit avoir lieu dans les prochains jours ainsi que l’enquête du parquet de Draguignan ouverte pour rechercher les causes du décès, toujours en cours, devraient contribuer à éclaircir le mystère. Et d’apporter des réponses à une famille en souffrance.

Camille Marchetti était portée disparue depuis le 9 mars. DR.
 
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